Après la prise d'Oran et les exactions qui y ont été commises, plusieurs villes de la côte algérienne prennent peur et décident de payer un tribut aux Espagnols : c'est le cas de Dellys, Cherchell et Mostaganem. Ténès, très vulnérable, avait déjà passé un accord avec les Espagnols avant la prise d'Oran. Alger, elle, a accepté de livrer à Pedro Navarro, un des îlots de son port où va être construit le Penon, le rocher, une forteresse, dont les canons, pointées sur la ville, vont peser telle une menace. Des remparts de la Casbah, on pouvait voir ces armes terribles : pas moyen, pour les Algériens, de sortir en mer ou de recevoir des navires si les Espagnols n'en donnent pas l'autorisation. L'ancien comptoir phénicien, Ikosim, devenu petit port romain, sous le nom d'Icosium, a été, réaménagé par Bologhine Ibn Ziri dans la seconde moitié du Xe siècle. Concurrencée par Béjaïa – la capitale des Hammadites –, Alger connaît un certain déclin. C'est l'arrivée d'Andalous, qui va l'aider à retrouver progressivement une place aux plans économique et intellectuel. Alger va aussi s'ouvrir sur le monde, rassemblant des gens d'origines diverses : sa population d'origine : les Berbères (berbérophones ou arabophones) ; les Andalous, les Italiens, les Espagnols… Puis, à partir du XVIe siècle, les Turcs vont s'installer et dominer la cité…