Résumé de la 12e partie - Mqidech est capturé par l'ogresse. Comme elle n'a pas de cordes pour attacher le sac dans lequel elle l'a mis, il lui a suggéré d'utiliser des lianes d'oignon sauvage. Tout en marchant, Lghoula bavarde avec Mqidech. — ainsi, petit vaurien, j'ai fini par t'avoir ! — je t'aime beaucoup, maman ogresse ! Mqidech essaie d'adoucir sa voix comme pour attendrir l'ogresse, mais celle-ci ne se laisse pas prendre à son jeu. — tu m'aimes ? Moi aussi je t'aime ! C'est pourquoi je vais te manger avec plaisir ! A un moment donné, l'ogresse s'arrête. — que fais-tu, maman ogresse ? — c'est l'heure de déjeuner ! — tu ne vas pas me manger maintenant ? — non, non ! toi, c'est pour plus tard ! Elle tire de sa poche ventrale une poignée de figues sèches et une galette et se met à manger. — et moi ? dit Mqidech, tu ne me donnes rien ? — toi, tu es bon pour être mangé ! — mais si tu ne me donnes pas à manger, je vais maigrir, et quand tu me mangeras, tu n'auras que des os ! L'ogresse réfléchit. — tu as raison ! Elle lui donne une partie de son repas. — mange, mange… tu es si maigre ! Dès qu'il a fini de manger, elle attache le sac et reprend la route. Mqidech sait qu'il peut briser la corde de lianes d'oignon sauvage, mais il faut que l'ogresse pose le sac et qu'elle soit occupée par quelque chose. De son sac, Mqidech entend le clapotis de l'eau. — maman ogresse… — oui, que veux-tu ? — c'est l'heure de la prière de l'après-midi ! Lghoula s'arrête. — c'est vrai, j'ai oublié ! — comment une femme pieuse, comme toi, néglige-t-elle la prière ? — je dois faire mes ablutions ! — j'entends le bruit d'une rivière… — tu veux que je fasse mes ablutions et ma prière pour profiter et t'enfuir ! Mqidech s'écrie. — pas du tout ! — je connais tes ruses ! — comment veux-tu que je me sauve alors que le sac est solidement fermé ? L'ogresse réfléchit. — ce que tu dis est vrai… Elle pose le sac contre un arbre. Elle va faire ses ablutions et, se tournant vers l'Est, elle commence sa prière. (A suivre...)