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Histoires vraies
Un camion vert (3e partie)
Publié dans Info Soir le 23 - 10 - 2011

Résumé de la 2e partie - La peinture verte du camion de Finkel est la même que celle retrouvée sur la veste de la victime, Marioni...
Après une pareille déclaration, le tribunal condamna Ehrahrd Finkel à constituer un capital pour Mme veuve Marioni et son enfant, ainsi qu'une rente viagère de six mille cinq cents francs par mois. Chiffre considérable pour l'époque.
Evidemment, M. Finkel récupéra son camion, mais il ne lui restait plus qu'à le vendre car entre-temps, son affaire avait périclité.
Lorsqu'il fit appel, le nouveau jugement, non seulement confirma le premier, mais l'aggrava : la rente de six mille cinq cents francs par mois passant à sept mille cinq cents francs.
Voici donc l'affaire telle que la présente M. Finkel au détective privé qu'il veut engager. Le détective efface pour quelques instants l'éternel sourire qui flotte derrière ses lunettes rondes, et réfléchit M. Finkel lui a-t-il dit la vérité ? Il en avait les larmes aux yeux, mais cela ne prouve rien. Il arrive que des coupables, un tant soit peu mythomanes, croient tellement à leur récit qu'ils s'en émeuvent eux-mêmes.
Et le fils ? Il avait quinze ans et demi au moment du procès. Aujourd'hui, il en a presque dix-huit. Quatre-vingt-dix kilos, un mètre quatre-vingt-cinq, c'est déjà presque un colosse. Mais il a le regard doux de sa mère et des gestes lents, mesurés, tranquilles. Il raconte, avec un sourire un peu triste, sa comparution devant le tribunal pour enfants :
«Je sais que mes avocats avaient réuni à mon sujet d'excellents renseignements, mais il n'a été question pendant tout le procès que de mes défauts. La partie civile avait constitué une liste invraisemblable de tous les petits méfaits que j'avais commis depuis ma plus tendre enfance. Des broutilles, comme en font tous les gamins. Présentés comme ça, dans une suite interminable, et avec des commentaires odieux, je finissais par avoir l'air d'un monstre.
— Qu'est-ce que vous faites comme métier maintenant ?
— Je suis maçon. Mais je voulais être professeur d'allemand.»
M. Finkel, sa femme et son fils regardent longuement, en silence, le détective privé. Le rouquin aux cheveux rares, aux lunettes rondes, dans son manteau usé, ne paie pas de mine. Le père est suppliant :
«Est-ce que vous croyez que vous pouvez faire quelque chose, monsieur Gobineau ?
— Vous êtes notre seule chance, murmure Mme Finkel. Depuis le procès, mon mari refuse de payer et nous recevons sommation sur sommation. Une hypothèque judiciaire a été prise sur tous nos biens. Même cette maison n'est plus à nous...
— Alors, monsieur Gobineau, qu'est-ce que vous décidez ?
— Je vais essayer de vous sortir de là. S'il y a un autre coupable que votre fils, je le trouverai. Mais je ne viendrai vous voir que le soir, à la nuit tombée. Il est inutile que l'on sache que je travaille pour vous. Pour tout le monde ici, je suis voyageur de commerce.»
Là-dessus, le détective rouquin sourit derrière ses lunettes rondes et prend congé.
La vie d'un détective privé de trente-huit ans, qui mène une enquête secrète en hiver dans la ville de Forbach, n'est pas des plus gaies. Il a réuni tous les éléments du dossier mais il doit reconnaître que tout conduit à la culpabilité de Raymond Finkel. Il n'a, pour le moment, qu'un seul argument à opposer : la personnalité de M. Finkel et de son fils. L'un ne paraissant pas capable de mentir avec un tel acharnement, et l'autre n'ayant pas l'air d'un garçon anormal, au point de fuir après avoir commis un accident mortel. (A suivre...)


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