Position - Ces mesures engagées par l'Office national interprofessionnel de lait (ONIL) et le Groupe Giplait, en coordination avec la direction du commerce de la wilaya «sont partiellement bloquées par le refus des distributeurs d'approvisionner la wilaya à partir des laiteries du centre» C'est ce qu'a indiqué hier, mercredi, un responsable de la direction du commerce. Ces mesures, faut-il le rappeler, ont été prises pour faire face à la pénurie de lait induite par la grève des travailleurs de la laiterie de Draâ Ben Khedda. Les distributeurs de la laiterie de Draâ Ben Khedda, au nombre de 75, ont été sollicités par le bureau de wilaya de l'Union générale des commerçants algériens (Ugca) afin d'acheminer quotidiennement un quota de 180 000 litres de lait, prélevé par Giplait sur ses unités du centre (Boudouaou et Birkhadem) et mis à disposition de la wilaya de Tizi Ouzou, a ajouté la même source. Ces distributeurs «ont toutefois refusé d'assurer cette mission, prétextant un éloignement de ces laiteries, et par conséquent un manque de rentabilité», a précisé un membre de l'Ugca. Afin d'atténuer la pénurie de lait que connaît la wilaya de Tizi Ouzou, depuis le 9 octobre en cours, l'Onil a doté les autres laiteries de la wilaya, à savoir, «Les Pâturages d'Algérie», «Matinale» et «Tifra Lait » de quotas supplémentaires de poudre de lait, afin de leur permettre d'augmenter leur production d'un volume global quotidien de 100 000 litres de lait, qui s'ajouteront au 160 000 litres/jour que ces trois unités produisent déjà, a également informé la direction du commerce. Les besoins de la wilaya en lait étant d'environ 360 000 l/j, Giplait s'est alors proposé de prendre en charge le déficit, mais cette initiative est actuellement bloquée par la position des distributeurs de lait. La direction du commerce tente de dépasser cet écueil, en proposant aux grossistes spécialisés dans les produits laitiers d'approvisionner la wilaya en lait à partir des laiteries des autres wilayas limitrophes. Pour leur part, les travailleurs de la laiterie de Draâ Ben Khedda, qui observent un arrêt de travail depuis le 09 du mois courant, pour demander notamment la «reprise» de cette unité par l'Etat, affirment qu'ils ne comptent pas mettre un terme à leur mouvement, en dépit, soulignent-ils «des décisions de licenciement pour abandon de poste prises à l'encontre de 17 travailleurs, et des mises en demeure adressées à d'autres».