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Constantine /Aïd
Mahkouk, trida et m'haouar au menu
Publié dans Info Soir le 05 - 11 - 2011

Rituel - A l'approche des fêtes de l'Aïd el-Adha, les femmes au foyer constantinoises renouent avec «les chantiers ménagers traditionnels» et se mettent vaillamment à préparer les réserves annuelles de pâtes du cru.
«Chekhchoukha», «trida", «rechta», «mahkouk» et, bien-sûr, le couscous, le plus universel des plats typiques de la capitale de Massinissa, occupent à plein temps les cordons bleus de Constantine et de sa région, surtout lorsqu'une fête est annoncée à l'horizon.
Il est vrai que le couscous unit l'ensemble des pays du Maghreb depuis l'époque des royaumes numides, mais c'est à Mila, région céréalière du nord de Constantine, qui célèbre depuis plusieurs années «la fête du couscous», que l'on déguste le «m'haouar», un couscous des plus raffinés, roulé dans une semoule de blé dur, épurée de toute trace de son, ce qui lui donne un aspect immaculé qui ajoute à sa splendeur quand il est servi dans les grandes occasions. Nombre de femmes salariées ont été contraintes d'abandonner la fabrication du couscous maison pour s'approvisionner auprès de femmes au foyer qui trouvent ainsi l'opportunité d'avoir une occupation artisanale strictement domestique, une activité professionnelle grâce à laquelle les marchés, à l'approche des fêtes notamment, foisonnent de produits faits maison.
L'Aïd el-Adha constitue précisément, pour ces travailleuses à domicile, l'occasion d'honorer une «commande» importante, en particulier en pâtes traditionnelles, couscous, chekhchoukha et autres, indiqués pour accommoder la viande de l'Aïd, pour réunir la famille et pour offrir un repas au plus grand nombre, comme cela se faisait jadis. Le mode de vie d'autrefois rendait nécessaire, dans chaque foyer, la préparation de la «aoula», qui consistait à fabriquer et à conserver la consommation d'une année et plus en produits essentiels, non seulement les pâtes, mais également les autres condiments nécessaires pour les différentes recettes de la cuisine ancienne. Les réserves de la cuisine d'antan étaient, bien entendu, adaptées aux méthodes et aux procédés de conservation qui étaient en cours avant l'avènement du réfrigérateur. Mme Saliha M., femme au foyer et mère de cinq enfants, affirme qu'elle s'est spécialisée dans la fabrication de la «chekhchoukha» maison, qu'elle vend à des femmes qui travaillent. «Cela me permet d'aider mon mari à subvenir aux besoins de la petite famille», dit-elle comme pour s'excuser.
Un coin de la maison est réservé au rangement de la production de pâtes destinées à ses clientes et elle se rend bien compte que le travail à domicile n'est pas chose facile, bien que la rémunération soit en rapport avec l'effort.
Cette femme, travailleuse à domicile, fournit surtout en pâtes traditionnelles à l'approche de l'Aïd, les familles qui préparent le mariage d'un garçon et qui doivent, selon la tradition, offrir à la fiancée, la part qui lui revient de l'Aïd, en l'occurrence un repas de la fête, servi dans la maison paternelle de la promise selon un rituel rigoureusement respecté.
Les clientes des femmes travailleuses à domicile qui pratiquent un véritable artisanat chez elles, sont des proches et des amies qui payent de bon cœur un produit sûr, garanti sur le plan de la qualité, et très recherché pour les fêtes de mariages, de l'Aïd, le ramadan et autres occasions familiales. Ces femmes au foyer ont ainsi leur destin en main, tout en prenant une revanche sur leur condition de «chômeuses», faute de formation ou d'instruction suffisante. Elles ont, en effet, une activité rentable et reconnue socialement en approvisionnant même des commerçants qui revendent des pâtes garanties «maison», comme la «chekhchoukha» qui s'affiche sur les étals à 140 DA le kg. Ces commerçants fournissent aux travailleuses à domicile la matière première. Ce sont des réseaux d'activité qui sortent de plus en plus de l'anonymat et contribuent à protéger un savoir-faire et perpétuer des traditions menacées par le fast-food.


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