Résumé de la 190e partie - Un marin norvégien, ancien chauffeur des Lindbergh, est arrêté. Des charges pèsent sur lui et la foule veut le lyncher, mais il a un solide alibi et on doit le libérer. Pendant que la police s'occupe à trouver de nouveaux indices, une lettre des ravisseurs parvient au domicile des Lindbergh. Elle porte, comme la première, trois cercles de couleurs et elle est percée de trois trous : cette marque permet de l'authentifier. Le ravisseur reproche au colonel Lindbergh d'avoir alerté la police et, pour le punir, porte la rançon de 50 000 à 70 000 dollars ! La police envisage alors la possibilité que le coup soit l'œuvre d'un maffioso et elle pense tout de suite à Al Capone ! Le truand est en prison mais on pense qu'il a bien pu, de sa cellule, commanditer l'enlèvement. On va l'interroger. — On dit que vous avez commandité l'enlèvement du bébé Lindbergh ! Il répond, sans hésiter : — C'est bien moi ! La presse reproduit la déclaration du bandit qui, pour la libération du bébé Lindbergh, pose deux conditions : sa libération immédiate et le retrait de la prohibition – la loi interdisant l'alcool – pour continuer le trafic. Mais on découvre vite que ce n'est que du bluff et qu'Al Capone n'y est pour rien dans le kidnapping. On abandonne donc cette piste. Le 8 mars 1932, soit une semaine après l'enlèvement, Charles Lindbergh, las d'attendre les résultats de l'enquête de police, décide d'agir. Il publie dans la presse un communiqué – adressé aux ravisseurs de son fils – leur proposant de désigner une personne qui pourrait négocier pour lui et à qui il remettrait la rançon exigée. Il ajoute qu'il s'engage sur l'honneur à tenir la police à distance et qu'elle n'interviendra à aucun moment. C'est alors qu'entre en scène un personnage bizarre, un ancien enseignant à la retraite âgé de 74 ans, un certain professeur Condon, certes charmant, mais très naïf et distrait. Il se propose, dans une annonce parue dans un journal du Bronx, de servir d'intermédiaire dans la remise de la rançon. Quelques jours après, il reçoit une lettre avec, sur l'enveloppe, la mention «à lire au colonel Lindbergh». Il a beaucoup de mal à joindre Lindbergh et quand il lui parle de la lettre, celui-ci se montre sceptique. — Laissez-moi au moins vous lire la lettre, dit le professer. Lindbergh laisse faire. La lettre dit que Condon peut servir d'intermédiaire et réclame les 70 000 dollars. — La lettre est signée ? demande Lindbergh. — Non, dit le professeur mais il y a une sorte de symbole… — Décrivez-le-moi, dit aussitôt Lindbergh. — Il s'agit de trois cercles, bleu et rouge, avec trois trous percés… — Sautez dans un taxi et rendez-vous immédiatement chez moi ! Le symbole décrit par le professeur est, en effet, une marque d'authentification des ravisseurs. Il figure sur toutes les lettres reçues par Lindbergh et, à la demande de la police, cette information n'a pas été divulguée à la presse… Il ne peut donc s'agir que d'un message du ou des ravisseurs du bébé ! (A suivre...)