RÈsumÈ de la 3e partie†- Avec ses papiers dorÈs sur le corps, la maman oiseau níest pas reconnue par les siens qui vont la poursuivre et líattaquer... LíÈclat de son plumage fait mal aux yeux. Te rappelles-tu ce que la mËre nous a dit : ´Cíest le beau. A bas le beau ! Sus, sus !ª Et de leurs petits becs, ils frappËrent líoiseau ÈpuisÈ qui níavait plus assez de souffle pour dire pip, ce qui líaurait peut-Ítre fait reconnaÓtre. Ils barrËrent líentrÈe du nid ‡ leur mËre. Les autres oiseaux alors se jetËrent sur elle et lui arrachËrent une plume aprËs líautre ; elle finit par tomber sanglante au milieu du rosier. Pauvre petite bÍte ! dirent les roses. Cache-toi bien. Ils níoseront pas te poursuivre plus loin. Notre pËre te dÈfendra avec ses Èpines. Repose ta tÍte sur nous. Mais le pauvre moineau Ètait dans les derniËres convulsions, il Ètendit les ailes, puis les resserra ; il Ètait mort. Dans le nid, cíÈtaient des pip, pip continuels. O? peut donc rester la mËre si longtemps ? dit líaÓnÈ des petits. Serait-ce avec líintention quíelle ne rentre pas ? peut-Ítre veut-elle nous signifier que nous sommes assez grands pour pourvoir nous-mÍmes ‡ notre entretien ? Oui, ce doit Ítre cela. Elle nous abandonne le nid. Nous pouvons y loger tous trois maintenant ; mais plus tard, quand nous aurons de la famille, ‡ qui sera-t-il ? Moi, je vous ferai bien dÈcamper, dit le plus jeune, quand je viendrai installer ici ma nichÈe. Tais-toi, blanc-bec, dit le second, je serai mariÈ bien avant toi, et avec ma femme et mes petits je te ferai une belle conduite si tu viens ici. Et moi, je ne compte donc pour rien ? síÈcria líaÓnÈ. La querelle síenvenima, ils se mirent ‡ se battre et ‡ se donner des coups de bec ; les voil‡ tous trois hors du nid dans la gouttiËre, ils restËrent ‡ plat quelque temps, clignotant des yeux de líair le plus niais. Enfin ils se relevËrent, ils savaient un peu voleter, et les deux aÓnÈs, se sentant le dÈsir de voir le monde, laissËrent le nid au plus jeune. Avant de se sÈparer, ils convinrent díun signe pour se reconnaÓtre plus tard : cíÈtait un pip prolongÈ, accompagnÈ de trois grattements avec la patte gauche ; ils devaient apprendre ce moyen de reconnaissance ‡ leurs petits. Le plus jeune se carrait avec dÈlices dans le nid, qui Ètait maintenant ‡ lui seul. Mais dËs la nuit suivante le feu prit au toit, qui Ètait de chaume ; il flamba en un instant et le moineau fut grillÈ. Lorsque le soleil apparut, il ne restait plus debout que quelques poutres ‡ moitiÈ calcinÈes, appuyÈes contre un pan de mur. Les dÈcombres fumaient encore. A cÙtÈ des ruines, le rosier Ètait restÈ aussi frais, aussi fleuri que la veille ; líimage de ses riches bouquets se reflÈtait toujours dans líeau. Quel effet pittoresque font ces fleurs Èpanouies devant ces ruines ! síÈcria un passant. Il me faut dessiner cela. Et il tira díun cahier une feuille de papier et se mit ‡ tracer un croquis : cíÈtait un peintre. Il dessina les restes de la maison, la cheminÈe qui menaÁait de síÈcrouler, les dÈbris de toute sorte, et en avant le magnifique rosier couvert de fleurs. Ce contraste entre la nature, toujours belle et vivante, et líúuvre de líhomme, si pÈrissable, Ètait saisissant. (A suivre...)