Les assauts des Espagnols sont repoussés et Arouj, qui ne combat qu'avec un bras, se montre d'une grande bravoure. Mais il comprend qu'il ne saura résister plus longtemps, devant le nombre des ennemis. C'est alors qu'il pense à s'enfuir avec ce qui lui reste d'hommes. Une nuit, il tente une sortie avec l'objectif de tromper la vigilance des Espagnols et d'atteindre Alger. Mais le marquis de Comarès est averti, par ses espions, de la fuite de Arouj. Il se lance lui-même à sa poursuite avec une troupe. Il arrive à retrouver la route prise par les fugitifs et il rejoint Arouj près de Rio Salado (wadi al mallah') où il le tue. Tlemcen est prise, mais Alger, sous la direction de Khayrdin, le deuxième des frères Barberousse, ne tombera pas aux mains des Espagnols. Elle va même, sous sa direction, devenir une régence et donner du fil à retordre à tous les envahisseurs européens. Même si on le décrit comme cruel et sans scrupules, Arouj a laissé le souvenir d'un homme courageux et généreux. L'Espagnol Diego de Haëdo, qui voyait pourtant en lui un ennemi implacable de son pays, écrit : «Il était énergique, très courageux, magnanime et d'une grande générosité, jamais cruel, sinon à la guerre ou quand on lui désobéissait.»