L'île de Nauru, dans le Pacifique Sud, plus petite République du monde, est confrontée à une quasi-faillite qui pourrait aboutir à la saisie des derniers biens de ce pays, jadis prospère, par une compagnie américaine. L'île de 12 500 habitants doit 230 millions de dollars australiens (169 millions USD) à la Général Electric Capital Corporation, une société américaine qui dispose d'une hypothèque sur les investissements immobiliers de Nauru en Australie. Une publication de l'opposition politique de Nauru a révélé cette semaine que le pays risquait de faire l'objet de saisies d'ici au 5 mai, pour n'avoir pas pu honorer une série de règlements arrivés à échéance. Cette situation est consécutive à la crise politique que traverse l?île et qui empêche tout redressement économique du pays. Des administrateurs judiciaires ont déjà pris pied dans un hôtel de Sydney, appartenant à l'Etat de Nauru, et le président René Harris devait se rendre vendredi en Australie pour tenter de sauver les dernières économies de son pays, a indiqué un diplomate.