«Metellus poussa à l'intérieur des terres. arrivé sur une colline, Jugurtha s'arrêta, en serrant les lignes de son armée. Il mit Bomilcar à la tête des éléphants et d'une partie de son infanterie, puis lui donna ses instructions sur ce qu'il devait faire : lui-même se porta plus près de la montagne avec toute sa cavalerie et l'élite de ses fantassins. Parcourant ensuite tous les escadrons et toutes les compagnies, il leur demanda de défendre sa personne et ses Etats contre la cupidité des Romains. Ils vont avoir à combattre contre ceux qu'ils ont déjà vaincus et fait passer sous le joug, en changeant de chef, ces Romains n'ont pas changé d'esprit. Pour lui, tout ce qui peut dépendre de la prévoyance d'un général,c'est de savoir ménager aux siens : la supériorité du poste et la connaissance des lieux contre des ennemis qui les ignorent, sans compter que les Numides ne leur sont inférieurs ni par le nombre ni par l'expérience (…). Metellus qui découvre l'embuscade, suspend un instant sa marche et change son ordre de bataille (…) Dès que Jugurtha voit l'arrière-garde de Metellus dépasser le front des Numides, il envoie environ deux mille fantassins occuper la montagne d'où les Romains venaient de descendre, afin que, s'ils étaient battus, ils ne pussent s'y retirer ni s'y retrancher. Alors il donne tout à coup le signal et fond sur les ennemis».