La décision prise lors du Conseil des ministres hier, n'a pas fait beaucoup d'heureux parmi les retraités qui s'attendaient à une augmentation plus conséquente de leurs pensions. Leurs représentants syndicaux, qui avaient demandé une augmentation de 40%, expriment leur déception de ne pas avoir été écoutés par le Conseil des ministres. Le Conseil des ministres a décidé, hier, le relèvement à 15 000 DA de toutes les pensions et allocations de retraite, inférieures à ce montant à partir du 1er janvier 2012. Le Conseil des ministres a aussi décidé l'augmentation de 30% des pensions de retraite dont le montant est égal à 15 000 DA. Il a été ainsi décidé une augmentation variant par paliers de 28% à 24% pour les pensions et allocations de retraite dont le montant est supérieur à 30 000 DA et inférieur à 40 000 DA et une augmentation à 15% pour celles dont le montant est égal ou supérieur à 40 000 DA. Près de 2 400 000 retraités salariés et non-salariés bénéficieront de ces mesures à partir du 1er janvier 2012. Ces mesures seront financées par le budget de l'Etat avec un impact annuel de plus de 63 milliards de dinars. Les retraités estiment que ces augmentations sont est en deçà de leurs espérances. C'est l'avis de la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR). Interrogé après l'annonce de cette augmentation, le secrétaire général de cette instance, Smaïl Laouchiche ne cache pas sa déception. «Notre revendication était 40% d'augmentation. Malheureusement le Conseil des ministres ne nous a pas suivis», a-t-il regretté sur les ondes de la chaîne III. Outre cette augmentation jugée insuffisante, M. Laouchiche a expliqué que les 30% d'augmentation ne sont pas pour l'ensemble des retraités, mais pour les petites pensions uniquement. «Cette augmentation va (descend) jusqu'à 15% pour certains paliers. Nous ne sommes pas satisfaits. Nous avons demandé 40% d'augmentation, nous aurions pu demander 100%», a conclu le SG de la FNTR. Pour rappel, ces mesures constituent la troisième intervention du budget de l'Etat au profit des retraités, après celles de 2006 et 2009 qui ont notamment permis de relever successivement les plus faibles pensions de retraite à un minimum de 10 000 DA puis de 11 000 DA, et d'instituer un fonds national de réserve des retraites financé par 3% de la fiscalité pétrolière.