Initiative - C'est demain que s'ouvrira à la cinémathèque d'Alger, une rétrospective sur la filmographie du cinéaste algérien Brahim Tsaki. Cette rétrospective concerne cinq des films du réalisateur de Gare de triage, son premier court-métrage réalisé en 1975, à Ayriwen, premier film tourné en langue targuie, réalisé en 2007 et coproduit par l'Entv, en passant par Enfants du vent, film réalisé en 1980 autour d'une trilogie composée d'histoires d'enfants issus des milieux défavorisés. C'est ainsi que cette rétrospective se veut une manière de révéler le talent de ce cinéaste et son univers cinématographique. De son côté, Brahim Tsaki, qui s'est dit ravi de cette initiative, a indiqué qu'«avec les écoles belges, on apprend à faire du cinéma avec peu de moyens», avant de dévoiler ses projets futurs, à savoir la réalisation de trois films : L'atmosphère de 1967 à 2000. Ce film revient sur une époque où les Algériens avaient une autre vision du socialisme. La chamelle raconte l'histoire de deux orphelines. Et enfin le troisième aura pour contexte la ville de Sidi Bel Abbes (sa ville natale). L'histoire est tirée de faits véridiques. Ce cycle, qui se tiendra du 26 au 30 décembre, a été initié par la délégation Wallonie-Bruxelles à Alger, et ce, en partenariat avec l'Agence algérienne du rayonnement culturel. Cette rétrospective s'inscrit également dans le cadre d'un partenariat avec la délégation Wallonie Bruxelles. Il s'agit en fait d'un programme de travail 2010-2012 de l'Accord de coopération entre l'Algérie et Wallonie-Bruxelles. Cette rétrospective constitue le premier cycle dédié aux œuvres de réalisateurs algériens formés en Belgique francophone. Dans une conférence de presse qui s'est tenue hier, à la villa Abdellatif, Marie-Henriette Timmeremas, chef de la délégation a fait savoir que «ce projet est un coup de cœur», et d'expliquer : «Parce que d'une part connaissant bien Brahim Tsaki et son travail, et d'autre part, c'est l'occasion de mieux faire connaître ces cinéastes algériens, qui sont nombreux d'ailleurs à avoir suivi une formation en Belgique.» Elle a ajouté : «A travers eux, c'est faire connaître les grandes écoles belges, qui existent depuis 50 ans, et par-là même montrer les grands rôles de ces grandes écoles.» Effectivement, Brahim Tsaki a fait ses armes à l'Institut des arts de diffusion de Louvain-la-Neuve dans les années 1970, un institut dédié depuis 1959 à la formation aux métiers de la réalisation, du scénario, de l'image, du son, du montage, du script, de l'infographie, du multimédia, de l'interprétation et de la mise en scène dramatique. L'intervenante a, par ailleurs, indiqué : «Le cycle consacré à Brahim Tsaki continuera ensuite à circuler dans toutes les salles du réseau de la Cinémathèque algérienne, notamment à Sidi Bel Abbes, ville natale du réalisateur, au début de janvier 2012.» Notons par ailleurs qu'en marge de ces projections, 2 ateliers seront organisés à Alger. Cela concerne l'écriture de scénarios et le montage vidéo. «Ils (les ateliers) seront dirigés par Brahim Tsaki et son assistant, Habib Tsaki, également cinéaste», a-t-elle poursuivi. Ces ateliers, auxquels participeront les candidats inscrits suite à l'appel public à candidature lancé par l'Aarc, se tiendront à la villa Dar Abdellatif, siège de l'Aarc