Le mouvement de protestation enclenché hier par les travailleurs de la zone industrielle de Rouiba a vite fait réagir le ministre de l'Industrie, de l'Investissement et de la PME qui a officiellement décidé de mettre fin aux contrats des cadres dirigeants retraités et ceux des SGP relevant de son secteur. C'est ce que nous avons appris ce matin auprès du secrétaire général de l'Union locale UGTA de Rouiba, Mokdad Messaoudi. Cette décision a été prise lors d'un conclave qui a regroupé un représentant du ministère du Travail, deux représentants de l'union locale, un représentant de l'union de wilaya et un autre de la centrale syndicale de l'UGTA. «Nous avons rencontré le ministre et lui avons exposé toutes nos préoccupations. Il a pris sur-le-champ la décision de mettre fin, dans les meilleurs délais, aux contrats des cadres dirigeants retraités et ceux du SGP», explique le secrétaire général de l'union locale UGTA de Rouiba, Mokdad Messaoudi. Au sujet des autres problèmes exposés par les représentants des travailleurs au ministre, celui-ci a «décidé de prendre en charge l'ensemble des problèmes relevant de son département. Pour ce qui est de certains autres, relevant du ministère du Travail, nous avons reçu des garanties pour une issue allant dans le sens des lois de la République». D'ailleurs, nous apprenons que des P-V d'infraction ont été adressés aux employeurs défaillants, particulièrement en ce qui concerne les Contrats de travail à durée déterminée (CDD). Mokdad Messaoudi, que nous avons contacté ce matin, déclare qu'un délai de dix jours est accordé pour lever l'ensemble des entraves, «sinon le match retour se jouera à Rouiba, l'arbitre sera avec nous et le match gagné d'avance». Pour rappel plus de 3 500 travailleurs et élus locaux de la zone industrielle de Rouiba et de la wilaya d'Alger ont appelé les pouvoirs publics à faire en sorte que les entreprises concernées appliquent les lois 90-14 relative au droit syndical, 90-11 relative au licenciement et 83-12 portant la limite d'âge de la retraite à 60 ans. M. Messaoudi, qui a qualifié la décision du ministre de «très importante», a précisé que M. Benmeradi a demandé un «autre délai» pour la prise en charge des autres points soulevés. Le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, a affirmé, hier, que le respect par les entreprises de la législation du travail est «non négociable» pour son organisation syndicale. «S'agissant de la question fondamentale du respect de la législation du travail dans toutes ses dispositions, elle est non négociable pour l'UGTA. Les lois de la République doivent s'appliquer pour les uns comme pour les autres», a souligné M. Sidi Saïd lors d'une réunion avec les représentants des travailleurs de la zone industrielle de Rouiba.