Activité - Dans un atelier qu'il a animé, Brahim Tsaki a abordé les rudiments d'écriture du scénario à partir de travaux proposés par les stagiaires et soumis à la critique du groupe. Le «Zoom sur Brahim Tsaki», premier épisode d'un cycle sur les réalisateurs algériens formés en Belgique clos hier soir, a été l'occasion d'une initiation aux métiers du cinéma qui a recueilli l'adhésion enthousiaste des participants aux ateliers, organisés en marge de la rétrospective consacrée au réalisateur. Les projections débats et les ateliers d'écriture et de montage qui se sont succédé durant cinq jours à la Villa Abdellatif, une résidence sur les hauteurs d'Alger dédiée à l'accueil des créateurs, ont offert une formation intensive à une trentaine de stagiaires, entre étudiants de l'Ismas (Institut supérieur des métiers d'arts de spectacles), journalistes, professionnels du cinéma et autodidactes d'horizons divers. Pour le large public le «Zoom sur Tsaki» a permis de découvrir ou de se replonger dans l'univers original d'une œuvre, certes peu fournie, mais aux nombreuses distinctions. Dans un l'atelier qu'il a animé, Brahim Tsaki a abordé les rudiments d'écriture du scénario à partir de travaux proposés par les stagiaires et soumis à la critique du groupe. Habib Tsaki, fils du réalisateur et lui-même cinéaste, a, de son côté, initié ses stagiaires à l'utilisation du «Final Cut Pro», l'avant-dernier logiciel de montage le plus utilisé, actuellement, dans les écoles de cinéma. Les stagiaires de cet atelier ont travaillé sur les 78 images d'une séquence de 2 minutes tirée de Parole d'outre-tombe, un court métrage réalisé par Habib Tsaki, avant de comparer les montages d'une bande-annonce d'un clip de rap et d'un documentaire de 13 minutes. L'animateur qui s'est dit très satisfait des résultats obtenus par les deux sous-groupes qui se sont livrés à cet exercice, a relevé la pugnacité et la grande motivation des élèves. «Ils assimilent très rapidement les connaissances requises. Il aurait fallu juste une semaine de plus pour qu'ils puissent réellement travailler. Mais ce qui compte ce sont les échanges qu'ils ont entre eux, le cinéma étant un travail de groupe», a-t-il dit en guise de résumé aux cinq séances consacrées aux techniques de montage, déplorant, cependant, l'insuffisance des équipements mis à la disposition de l'atelier. De leur côté, les stagiaires se sont déclarés «très satisfaits» du déroulement de la formation, saluant unanimement la qualité pédagogique de Brahim Tsaki. «Aux cours de M. Tsaki, c'est le cinéma en personne qui est là, pas le réalisateur», a estimé une stagiaire, juriste de formation, alors qu'un autre élève de l'atelier, un jeune écrivain poète qui envisage d'adapter ses œuvres à l'écran, confie que sa participation à ce cycle a «complètement changé» sa perception du cinéma. - Le cycle des cinéastes algériens formés en Belgique s'est ouvert lundi à la cinémathèque d'Alger par une rétrospective des œuvres du réalisateur Brahim Tsaki dont les longs-métrages Les enfants du vent' (1980), Histoire d'une rencontre (1983), Les enfants des néons, (1990) et Ayriwen (2007). Il est organisé conjointement par l'Aarc (Association algérienne de rayonnement culturel), la Cinémathèque algérienne, le Centre national du cinéma et de l'audiovisuel (Cnca), l'association artistique du cinéma Lumières, en partenariat avec la délégation Wallonie-Bruxelles de l'ambassade de Belgique. Par ailleurs, le cycle qui sera en tournée, pour 2012, à Sidi Bel Abbes et à Oran du 5 au 9 janvier et du 5 au 9 février, respectivement, sera consacré à d'autres cinéastes algériens formés à l'école belge, à l'instar de Belkacem Hadjadj, Kamel Dehane et Mohamed Bensalah.