Le litre d'essence à la pompe est passé, dès ce lundi, de 65 nairas (0,30 euro) à au moins 140 nairas (0,66 euro). Des manifestations ont éclaté depuis que le gouvernement a pris la décision de ne plus accorder de subventions sur le prix des carburants pour protester contre cette mesure, extrêmement impopulaire. Les manifestants se sont rassemblés, ce matin, dans les principales villes du Nigeria pour le premier jour d'un mouvement de grève générale visant à protester contre le doublement du prix des carburants. Craignant des débordements, la police s'est déployée sur les principaux axes des agglomérations du premier pays producteur de pétrole africain. Les rues de la capitale économique, Lagos, habituellement embouteillées, étaient complètement vides, à l'exception des manifestants qui se rendaient aux points de rassemblement. Dans les locaux d'un syndicat, quelque 300 personnes scandaient des slogans antigouvernementaux avant d'entamer une grande marche. Dans une rue à proximité, des pneus enflammés bloquaient la voie. Les syndicats des travailleurs ont appelé à cette grève illimitée, avec des manifestations de masse, si le gouvernement ne rétablissait pas les subventions sur les prix du carburant, dont la suppression, le 1er janvier, a entraîné une brusque hausse des prix de l'essence.