Ammi Rabah a tout le mal du monde à comprendre pourquoi les autorités n?ont rien fait pour aider les familles qui habitent le village Tagdemt à l?entrée de Dellys. Sa famile a dû faire des pieds et des mains pour se débrouiller 4 tentes qui ont été installées près des bâtisses rasées par le séisme. L?endroit est très sale. Des ordures sont un peu partout. «Que voulez-vous qu?on fasse ? On n?a pas le choix. On ne peut pas aller ailleurs», tonne Ammi Rabah qui fait remarquer que «l?Etat a été absent à Tagdemt, ce sont les ârchs qui sont venus à notre secours, ils nous ont ramené tout ce qu?ils pouvaient les premiers jours». Les tentes où vit la famille de Ammi Rabah ne sont alimentées en électricité que la nuit. A dix mètres de là, la famille Badache continue, pour sa part, de souffrir des conséquences du séisme. 10 personnes sont entassées dans deux tentes. La vie dans cet endroit n?est pas du tout facile. «C?est l?enfer, surtout avec le vent. La nuit, les moustiques nous empoisonnent l?existence», déclare une mère de famille qui remplit des jerrycans d?eau à partir d?une conduite d?eau «épargnée» par le séisme. Plusieurs habitations de ce village ont été détruites. Certaines ont complètement disparu. «Malgré tous ces dégâts, on nous a oubliés», note, avec beaucoup de tristesse, Ammi Rabah . Au lotissement Outiza, à l?entrée de la nouvelle ville de Dellys, 5 familles ont installé des semblants de tentes près de la route. Renseignements pris, on ne leur a pas donné de tentes. Leurs maisons sont pourtant fissurées. Un peu partout dans les environs, des familles vivent isolées dans des tentes. Elles ont refusé d?aller dans les sites aménagés pour les familles sinistrées « où il ne fait pas bon y vivre».