Au Royaume-Uni, Trupti Patel a été inculpée des meurtres de ses trois bébés. Elle est soupçonnée d'avoir appuyé sur leur poitrine et d'avoir placé un objet sur leur visage jusqu'à ce qu'ils étouffent. Trupti Patel, une pharmacienne de 35 ans, est accusée d'avoir tué sa fille Mia à l'âge de 22 jours, son fils Jamie à l'âge de 15 jours et son autre fils, Amar, à l'âge de trois mois, entre décembre 1997 et juin 2001. Mme Patel qui, à l'époque des meurtres, vivait à Maidenhead (Berkshire), a nié toutes les accusations. Amar est né le 5 septembre 1997 par césarienne et 13 semaines plus tard il a été déclaré mort à l'hôpital général de High Wycombe après avoir été trouvé étendu sur le dos, à la maison, par des ambulanciers. Trupti Patel avait appelé l'ambulance et avait tenté de ranimer son fils mais, selon les témoignages des soignants, elle était «hystérique». Un examen a conclu qu'Amar était décédé du «syndrome de la mort subite du nouveau-né». L'accusation a expliqué que Trupti Patel et son époux, Jayant, 35 ans, avaient par la suite affirmé qu'Amar avait eu un rhume pendant trois ou quatre jours avant sa mort. Jamie Patel est né le 21 juin 1999, encore par césarienne. Il est mort 15 jours plus tard, le 6 juillet. Mia Patel est née le 14 mai 2001, toujours par césarienne. Les médecins, soupçonnant une maladie héréditaire, lui ont fait passer de nombreux examens. Elle était en parfaite santé. Ils ont malgré tout proposé un appareil respiratoire à Trupti Patel, par prudence, mais cette dernière a refusé. Mia est morte 22 jours plus tard, le 5 juin. Le corps de la petite a été transféré à l'hôpital de Great Ormond Street, à Londres, afin d'être autopsié. Les médecins légistes ont découvert qu'elle avait quatre côtes brisées parce que sa poitrine avait été comprimée. Selon eux, les côtes cassées et les bleus sur la poitrine était la preuve que Mia avait cessé de respirer parce qu'on l'en avait empêchée. L'accusation a expliqué qu'aucune cause naturelle n'avait été identifiée pour expliquer les morts d'Amar, Jamie et Mia, mais qu?au contraire, il existait des indications selon lesquelles «quelqu'un» avait entravé leur respiration. Mme Patel était présente lors des décès de ses trois enfants. L'accusation a affirmé que «cette mère, pour certaines raisons, se sent obligée de tuer ses enfants. Nous ne pouvons pas dire pourquoi elle a été contre les instincts naturels d'une mère, mais nous suggérons que les preuves montrent qu'à chaque fois, elle a dû entraver la respiration de ses bébés en pressant sur leur poitrine ou en plaçant quelque chose sur leur nez et leur bouche... Son intention était de tuer ou de blesser gravement ses bébés». Le procès continue.