Texte - Le projet de loi organique relative à la wilaya a été adopté, hier, mercredi, à la majorité par les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN). Intervenant devant les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) à l'issue de l'adoption du projet de code de wilaya, le ministre de l'Intérieur a indiqué que le texte «a redéfini et renforcé les prérogatives de l'APW afin d'en faire une force de proposition concernant la prise en charge des préoccupations des communes et l'ensemble de la population des wilayas». M. Ould Kablia a précisé que la Commission des affaires juridiques et administratives et des libertés de l'APN avait étudié, dans le cadre de l'examen de ce code, 209 amendements ayant concerné «des questions importantes dans la réglementation institutionnelle, les prérogatives des assemblées élues et la répartition des prérogatives entre les différentes structures au niveau local». Du côté des partis politiques, ce projet a été diversement apprécié. Pour le parti de Bouguerra Soltani, qui a voté contre ce projet de loi «ne consacre pas le principe d'équilibre entre les pouvoirs exécutifs et de contrôle, donnant plus de prérogatives au wali au détriment des élus». A ce propos, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales avait déjà souligné, lors de ses précédentes interventions, qu'il n'est pas question de consacrer la «république de l'Assemblée» après celle du wali. Ce procédé, avait expliqué le ministre, a montré ses limites dans d'autres pays comme la France par exemple où l'Assemblée locale va se substituer à l'Assemblée générale. M. Ould Kablia estime que le wali «partage les prérogatives des APW» mais il se distingue cependant par sa qualité de représentant du gouvernement et de tous les ministres, notamment celui de l'Intérieur à travers l'application des directives et instructions de tous les secteurs. Il explique que le wali qui a «les prérogatives de gestion, est aussi l'ordonnateur et l'agent public dont la mission est d'établir les contacts avec les citoyens». Pour le FLN et le RND, qui ont dit «oui», ce projet de la loi vient «consolider davantage» les réformes engagées en Algérie. Intervenant lors de la séance de vote du projet de loi à l'Assemblée populaire nationale (APN), le député du parti du FLN, Saïd Bouhedja, a affirmé que le projet de loi «donne plus de prérogatives aux élus et des garanties à l'administration et au wali». Il a expliqué que ce projet de loi introduit aussi de «nouvelles relations entre le wali et les élus, permettant, ainsi, une meilleure gestion des affaires de la wilaya». De son côté, le député du RND, Lahcen Benghalem, a indiqué que grâce à ce projet de loi, «le wali maintient ses prérogatives et l'élu voit ses attributions élargies». Ce projet de loi est un «pas en avant» dans la concrétisation des réformes en Algérie.