Interrogation - Aucune information n'est venue expliquer les raisons de ce report, au moment où un conflit perdure entre l'administration et le partenaire social. C'est encore une autre date qui est arrêtée pour la réouverture de l'hôtel El-Aurassi. Fermé au courant de l'année 2009 pour des travaux de rénovation, la réouverture de l'hôtel était prévue pour le mois d'octobre 2011, puis reportée au 2 janvier 2012. Finalement, c'est une autre date qui est arrêtée par les responsables du secteur du tourisme, soit le 15 février prochain, alors que les travaux de réhabilitation et de modernisation sont terminés depuis la fin de l'année. Considéré comme une référence, l'hôtel El-Aurassi représente l'un des atouts majeurs de l'hôtellerie urbaine et d'affaires en Algérie. Les travaux confiés à une entreprise turque, chapeautée par GMV, un bureau d'études français ont coûté 56 millions d'euros, financés à hauteur de 30% sur les fonds propres de l'entreprise hôtelière El-Aurassi, les 70% restants ayant fait l'objet d'une convention de crédit signée avec une banque publique algérienne. Pour rappel, cet hôtel de 14 étages, avec 416 chambres, 30 suites, 8 appartements et une suite présidentielle, ainsi que des restaurants et d'autres espaces, n'a pas connu de réhabilitation depuis son ouverture en 1975. L'objectif des autorités, en procédant à cette réhabilitation, est de mettre l'hôtel en conformité avec les normes actuelles de sécurité, de rétablir l'intégrité physique du bâtiment et des installations techniques, tout en les modernisant et en rehaussant son niveau de confort en le rendant conforme au standard cinq étoiles international. En outre, le conflit qui oppose la direction de cette infrastructure hôtelière au partenaire social risque de peser lourd lors de sa réouverture. L'un des éléments essentiels, le conseil syndical, dont la direction refuse de reconnaître la légitimité, risque de tourner le dos à la cérémonie de réouverture. Ce conflit qui dure depuis plus d'une année, ne risque pas de trouver dans l'immédiat une quelconque solution. La tutelle de l'administration, à savoir Gestour, et la Centrale syndicale n'ont pu, à ce jour, trouver un terrain d'entente pour réunir les deux parties en conflit autour d'une table. Pour l'Union locale de l'UGTA d'Alger-Centre, la solution à ce conflit est entre les mains des travailleurs. «Nous attendons la réouverture de l'établissement pour tenir une assemblée générale des travailleurs. A partir de là, nous allons prendre les décisions qui s'imposent pour dénouer cette crise. C'est une instruction verbale du secrétaire général de l'UGTA», nous dit Arezki Azmedroub, secrétaire général de l'Ul / Ugta d'Alger-Centre.