Pourrissement - A quelques jours de la réouverture de l'hôtel El-Aurassi prévue pour le 12 janvier courant, les relations entre l'administration et le syndicat se sont encore détériorées. Ce dernier menace une fois de plus de recourir à la grève. La situation des travailleurs de l'hôtel El-Aurassi semble connaître des rebondissements néfastes à l'aube d'une réouverture de l'établissement hôtelier qui avait fermé ses portes depuis plus d'une année, pour un lifting. C'est un conflit à répétition qui oppose les représentants des travailleurs à la direction. Cette dernière, qui a intenté une action en justice contre les représentants des travailleurs «pour grève illégale et obstruction au droit au travail», a, pour la troisième fois, été déboutée par la justice. Selon le secrétaire général du conseil syndical, Akkou Nourredine, qui nous a remis une copie du jugement numéro 05836/11, «la direction qui refuse d'appliquer le protocole d'accord conclu en présence des représentants de la centrale syndicale persiste aussi dans son ingérence dans les activités syndicales, les licenciements arbitraires des travailleurs qui n'adhèrent pas à la politique des gestionnaires de l'établissement, l'abus d'autorité et les injures et autres manœuvres des directeurs de structures chargés par un P-dg peu imprégné des exigences managériales. En sus de poursuivre son opération de sanction à l'encontre des travailleurs, l'administration persiste à ne pas vouloir reconnaître l'élection de notre section syndicale. En faisant ainsi entrave au libre exercice du droit syndical, nous sommes obligés de recourir, une fois de plus, à la grève qui demeure notre unique moyen de faire appliquer les lois de la République», nous dit le secrétaire général. D'ailleurs, un rassemblement est prévu pour mercredi prochain à 16 heures au niveau de l'esplanade de l'UGTA. «Ce rassemblement devrait être précédé par une assemblée générale des travailleurs protestataires pour voter un préavis de grève», ajoute notre interlocuteur. En outre, nous détenons une copie d'un rapport du conseil syndical daté du 27 décembre écoulé destiné à l'inspecteur général du travail de la wilaya d'Alger et à la direction de Gestour. Dans ce dernier, les représentants des travailleurs dénoncent la «situation insoutenable et une gestion opaque» des affaires de cet établissement hôtelier. Par ailleurs, le conseil syndical dénonce le réveillon qui s'est déroulé dans la clandestinité. «Une preuve supplémentaire que le P-dg gère cet établissement tel un bien privé, il a organisé clandestinement, pour une cinquantaine de ses amis et proches, le réveillon. Il faut savoir que la réouverture officielle de notre établissement est prévue par les pouvoirs publics pour le 12 janvier prochain. Où sont donc allées les recettes, si recettes il y a ?», s'interroge le secrétaire général du conseil syndical.