La Birmanie promet qu'elle adoptera, d'ici à la fin de l'année, une loi sur les médias qui mettra fin à la censure, à une période où les journalistes, après un demi-siècle de répression, tentent de repousser les limites de leurs prérogatives. Le pays, classé parmi les pires de la planète en matière de liberté de la presse (169e sur 179 selon Reporters sans frontières), veut étendre à la presse l'ouverture dont il se targue sur le plan politique. Plusieurs journalistes détenus ont été récemment libérés, comme d'autres prisonniers politiques. Et le Département de l'enregistrement et de la surveillance de la presse (PSRD) est appelé à disparaître. «A moins que le projet ne soit modifié, il n'y aura plus de comité de censure», a indiqué un directeur général au ministère de l'Information. Au Parlement, «tout le monde est d'accord sur le fait qu'il faut le fermer». Le projet de loi n'a pas été publié. Mais des journaux ont été consultés sur ce qu'ils souhaitaient voir comme contenu. Il comporterait 11 articles, couvrant les droits et devoirs des journalistes, le code de déontologie, mais aussi l'enregistrement des imprimeurs et distributeurs. «La loi sortira en 2012», a assuré un responsable. «Au delà, il n'y aura plus de censure» a-t-il ajouté.