Retour Elle a animé, samedi, une conférence de presse, à la salle Ibn Khaldoun, avant le spectacle qu?elle va donner, jeudi prochain, à 21h, dans le même lieu. Pour commencer, Nassima explique les raisons de son «exil». «Ce n?est pas parce que je me suis absentée de la scène artistique algérienne que je me suis retirée totalement du monde de la musique. Bien au contraire, je me suis installée en France, dès 1994, dans le cadre du travail. C?est-à-dire pour acquérir d?autres expériences, enrichir et même améliorer davantage ma formation musicale. Il faut savoir qu?en France j?ai énormément activé dans le domaine musical ; d?ailleurs, j?ai donné plusieurs concerts et récitals.» Nassima, qui a suivi dès l?âge de 7 ans une formation musicale classique au conservatoire de Blida, ?uvre avec beaucoup de volonté et de persévérance à promouvoir le patrimoine culturel musical algérien, notamment la musique arabo-andalouse, et la faire découvrir à l?étranger. A ce sujet, Nassima dit : «J?ai pu remarquer que toutes les musiques du monde étaient présentes au théâtre national de Paris, et que la musique algérienne n?y figurait pas, donc j?ai travaillé dur pour améliorer notre patrimoine culturel musical afin de pouvoir le présenter sur scène, et c?est ce que j?ai fait en 2000, l?année à laquelle j?ai fait, pour la première fois, mon entrée au théâtre national de Paris.» S?agissant de Djazaïr 2003, une année de l?Algérie en France, Nassima déclare : «Dans le cadre de l?année de l?Algérie en France, j?ai donné des récitals de musique dans les grands espaces, tels que le Théâtre national de Paris, l?Unesco, à l?Institut du monde arabe, au théâtre de Strasbourg? Et à mon grand étonnement, j?ai constaté que le public était majoritairement européen.» «Il y a un engouement particulier des Européens pour la musique arabo-andalouse. Il y a même des artistes français qui, fascinés par notre musique classique, s?en inspirent pour créer leurs propres compositions musicales», ajoute-t-elle. Effectivement, Nassima, qui se consacre entièrement à la musique et au chant, forme et encadre des musiciens à la Cité internationale des arts. Et pour finir, elle précise que son objectif principal consiste à sauvegarder ? et aussi développer ? la musique andalouse et la transmettre aux générations futures. Nassima, qui est de retour en Algérie pour retrouver son public et renouer avec lui, interprétera jeudi prochain la nouba Essika que comprend son dernier album, «une nouba qui, selon la chanteuse, a fait quelque peu référence au flamenco et au fado, et qui a énormément plu au public européen».