Résumé de la 34e partie - A présent, Mr Goby s'intéresse à Andrew Restarick, le dernier descendant encore vivant de la firme familiale... Andrew continua sa vie aventureuse, semblant toujours faire naître l'argent sur son passage. Il s'occupait surtout de concessions minières. Tout ce qu'il touchait prospérait. Après le décès de son frère, il a semblé réaliser brusquement qu'il était temps pour lui de revenir au pays et de mener une existence plus calme. Il s'était remarié et désirait accueillir sa fille dans son nouveau foyer. Pour le moment, les Restarick vivent avec un oncle mais ne sont installés que provisoirement. Mrs Restarick cherche une maison dans Londres. Le prix lui importe peu car ils roulent sur l'or. Poirot soupira : — Je sais. Tout ce que vous venez de m'exposer à grands traits, est une histoire heureuse. Chacun fait fortune ! Tout le monde est issu d'une famille unanimement respectée. Parentèle distinguée dont on dit grand bien dans les milieux financiers. Un seul nuage au tableau : une fille que l'on juge «un peu faible d'esprit» et qui a un amoureux douteux ayant déjà eu affaire à la justice plus d'une fois, une fille qui peut très bien avoir tenté d'empoisonner sa belle-mère et qui, si elle ne souffre pas d'hallucinations, a commis un crime. Je vous affirme que tout ceci ne correspond pas avec la belle histoire que vous venez de me raconter. Mr Goby hocha tristement la tête : — Il y a toujours une dingue dans chaque famille. — Cette Mrs Restarick est toute jeune. J'imagine que ce n'est pas avec elle qu'il s'est enfui à l'origine ? — Oh ! non ! Cette aventure n'a pas duré longtemps. Il s'agissait d'une femme qui ne valait pas cher à tout point de vue. Il a été idiot de se laisser subjuguer par elle. – Mr Goby referma son calepin et regarda Poirot d'un air interrogateur. – Y a-t-il autre chose que vous souhaiteriez que je découvre ? — Oui. J'aimerais en savoir plus long sur feu Mrs Restarick. Elle était invalide et séjournait souvent dans des maisons de repos. Quel genre de maisons de repos ? Ne s'agissait-il pas plutôt de maisons de santé ? — Je comprends, Mr Poirot. — Cherchez à découvrir s'il y a eu la moindre trace de dérangement cérébral dans les deux familles... — Je vais m'en occuper, Mr Poirot. Mr Goby se leva et après avoir salué le détective, se retira. Poirot resta un moment songeur. II marcha de long en large, les sourcils froncés. II se demandait... il se demandait vraiment... Il appela Mrs Oliver au téléphone. — Je vous ai déjà prévenue, annonça-t-il, de bien faire attention. Je vous le répète encore : faites bien attention. — Attention à quoi ? — A vous. Je crois qu'il y a danger. Danger pour tous ceux qui vont fourrer leur nez là où ils sont jugés indésirables. Il y a du meurtre dans l'air... Je préférerais qu'il ne s'agisse pas du vôtre. — Avez-vous obtenu les renseignements que vous espériez ? (A suivre...)