Les travaux de la 4e journée du colloque international sur l'«Emir Abdelkader, homme de tous les temps» ont été consacrés, hier, à Tlemcen, à l'aspect soufi de la personnalité du fondateur de l'Etat algérien moderne. Les intervenants ont, tour à tour, mis en valeur les composantes de la personnalité de l'Emir Abdelkader et leur influence sur sa pensée et son djihad, ainsi que ses contributions intellectuelles au soufisme, dont son ouvrage El-Mawaqif (positions). L'universitaire d'Istanbul (Turquie), Sama Imamoglu, a traité dans sa communication des théories soufies de l'Emir, inspirées de cheikhs soufis dont Ibn Arabi, alors que la Jordanienne Leïla Khalifa, de l'Académie royale de langue arabe de Amman, a tenté de mettre en exergue la tendance soufie dans les positions de l'Emir Abdelkader à travers son livre El-Mawaqif. Mme Khalifa a expliqué, dans ce contexte, que l'importance de cette tendance «ne réside pas seulement dans la quête du savoir, mais aussi dans un contexte historique, couronnant ainsi les textes de l'école d'Ibn Arabi, au XIXe siècle». L'ouvrage El-Mawaqif (positions) de l'Emir Abdelkader figure parmi cinq publications en langue arabe traduites en langue française, qui font référence à une édition de 1966 à Damas et conservées à la Bibliothèque nationale d'Alger. Les travaux du colloque, qui se tient du 25 au 29 février dans le cadre de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011», aborderont deux autres volets ayant trait aux archives de l'Emir Abdelkader et à son identité. Initiée par le Cnepah, en collaboration avec l'université de Tlemcen et la Fondation Emir Abdelkader, cette rencontre est marquée par la participation de nombreux chercheurs et enseignants issus de plusieurs pays.