Objectif - La campagne de sensibilisation que compte lancer à l'avenir la Sûreté nationale serait plus adaptée à la réalité du terrain. Des améliorations devraient être portées aux insuffisances remarquées dans l'ancienne stratégie, laissent entendre les services de la sûreté routière. A cet effet, l'ensemble des chefs de corps de la voie publique ont été conviés au cours de ce mois de février pour une réunion essentiellement consacrée à la sécurité routière. Cette rencontre s'est soldée par une décision qui fait de la sécurité routière la base de l'évaluation du rendement de ces responsables et des effectifs déployés à travers le territoire national. Des orientations ont été dans ce cadre données à ces garants de la sûreté routière pour réduire ce cataclysme, selon la DGSN. Sur le plan préventif, 1 066 cours théoriques ont été dispensés au sein des établissements éducatifs et d'enseignement, 876 cours pratiques prodigués au sein des pistes d'éducation routière et 70 616 actions de sensibilisation en direction des usagers de la route, durant l'année 2011, a, en outre, indiqué la DGSN. Quant au plan dissuasif, elle fait état de 3 570 opérations effectuées par l'équipage cinémomètre Radar et le contrôle de 5 158 979 véhicules, donnant lieu à l'établissement de 415 432 amendes forfaitaires, la mise à la fourrière de 12 291 véhicules, 35198 cas d'immobilisation, ainsi que le retrait de 78 105 permis de conduire. Dans cette même perspective dissuasive, les pouvoirs publics comptent lancer d'ici à la fin de l'année en cours le permis à point dont le capital points est fixe à 24. Le texte a été promulgué et publié au Journal officiel en novembre 2011. Les services de sécurité routière attendent beaucoup de ce nouveau dispositif qui devrait, selon le commissaire principal à la direction de la sécurité routière, réduire considérablement les accidents de la circulation. Avec ce nouveau permis, les automobilistes perdent des points au fur et à mesure des infractions commises jusqu'au retrait définitif du permis de conduire. Les points perdus seront répartis en quatre plages. Les fautes du troisième degré feront perdre à l'automobiliste de 4 à 12 points selon la gravité de l'infraction. «Il va apporter un plus car il a une mission éducative et répressive. Il prévoit des formations pour les personnes ayant perdu un certain capital de points», dit le commandant Ahmed Naït Alhocine. «Des formations qui peuvent s'avérer essentielles pour la modification des comportements des usagers», atteste-t-il. Les modalités d'application imposent une coordination entre le ministère des Transports auquel incombe la responsabilité d'assurer des formations aux contrevenants, et la sûreté routière qui doit veiller à la bonne application du permis à points sur le terrain.