Donne un nouveau pôle politique dénommé «Alliance de l'Algérie verte» a été officiellement constitué hier mercredi. Il regroupe trois partis d'obédience islamique, les Mouvements de la société pour la paix (MSP), El Islah et Ennahda. L'annonce de la naissance de cette alliance a été faite par son coordinateur, Azeddine Djerafa, lors d'une cérémonie, en présence des représentants des trois partis politiques. Objectif : prendre part aux législatives du 10 mai prochain un programme unique et des listes communes. Dans ce sens, les «quotas par wilayas» sont d'ores et déjà répartis. Et c'est le MSP de Bouguerra Soltani qui prend les devant. Au nom de l'«alliance verte», il sera candidat dans les 48 wilayas avec 53% des parts, suivi de Ennahada avec 25% et enfin de El Islaha avec 22%. Quant aux listes des candidats, tout est fin prêt, semble-t-il, et c'est encore le MSP qui se taille la part du lion. La formation de Soltani présentera ses militants comme têtes de listes dans 24 wilayas, Ennahda, dans 13 wilayas et El Islah dans 11 wilayas. Appellant à une participation massive aux élections et à «rompre avec le phénomène d'abstention», les chefs de files des trois formations politiques se sont montrés optimistes quant à leur victoire lors de ce rendez-vous électoral avec une majorité des sièges de l'Assemblée nationale. Par ailleurs, ces mêmes partis sont unanimes. Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP) a souligné que «l'Alliance de l'Algérie verte» intervient «pour reconstituer la scène politique nationale à travers l'établissement d'une nouvelle carte «assurant d'autre part que l'initiative ne concerne pas uniquement le courant islamique mais elle est ouverte à tous les cadres et élites du pays». Pour Fatah Rebiai, secrétaire général du Mouvement Ennahda, cette alliance allait préparer une nouvelle étape dans la mesure où elle repose sur une plate-forme politique commune et non sur de simples aspirations électorales soulignant que sa création traduisait dans les faits un rêve que le courant islamique a caressé durant de longues années. De son côté, le secrétaire général du Mouvement El-Islah, Hamlaoui Akouchi, a tenu à rassurer que la création de l'Alliance ne visait aucune des composantes de la classe politique mais va œuvrer à consacrer la démocratie, préserver les libertés en application des principes énoncés dans la déclaration du 1er Novembre.