Résumé de la 52e partie - Norma apprend au detective que sa mère est morte et son père a vécu à l'étranger, lorsqu'elle avait 5 ou six ans… Avec le temps, vous vous les représentez tels que vous désirez vous les rappeler. Votre imagination vous trompe à votre insu. — Vous croyez ? Sincèrement ? Elle resta un moment silencieuse et demanda tout à trac : — — Pourquoi pensez-vous que je veuille tuer des gens ? Ils venaient enfin, pensa Poirot, d'atteindre un point crucial. — Cela peut âtre une question très intéressante et qui peut contenir une raison aussi intéressante. La seule personne susceptible d'y répondre serait un médecin. Elle réagit vivement. — Je n'irai pas voir de médecin! jamais ! Ils voulaient m'envoyer en voir un et si je leur avais obéi, je serais enfermée dans un de ces endroits d'où l'on ne ressort pas. Elle s'agita, essayant de se lever. — Ce n'est pas moi qui puis vous envoyer vers l'un d'eux. Inutile donc de vous alarmer. Si vous voulez, vous pouvez agir de votre propre chef. Consulter un spécialiste en lui répétant tout ce que vous venez de me confier, en lui demandant ensuite pourquoi vous pensez ainsi. il vous l'expliquera peut-être ? — C'est ce que David me conseille aussi, mais je ne crois pas je ne crois pas qu'il comprenne. Il faudrait que je dise au médecin que... que j'ai pu essayer de faire des choses. — Qu'est-ce qui vous pousse à vous en persuader ? — Je ne me souviens pas toujours de mes actes... ou du lieu où je me suis rendue. Une heure de ma vie m'échappe, ou deux... et je ne parviens pas à me rappeler. Une fois, j'étais dans un corridor.., un corridor devant une porte, sa porte. Je tenais quelque chose à la main.., je ne sais comment je me l'étais procuré. Elle est venue vers moi... mais lorsqu'elle a été près de moi, son visage a changé. Ce n'était plus elle, du tout. Elle était devenue quelqu'un d'autre. — Vous êtes peut-êtes obsédée par un cauchemar ? Les êtres que nous connaissons y changent souvent d'aspect. — Ce n'était pas un cauchemar. J'ai ramassé le revolver... il se trouvait à mes pieds. — Dans un corridor ? — Non, dans la cour. Elle est venue me le prendre des mains. — Qui ? — Claudia. Elle m'a obligée à remonter à l'appartement et m'a donné quelque chose d'amer à boire... — Où se trouvait votre belle-mère à ce moment-là ? — Elle était là, elle aussi.. Non, je me trompe. Elle se trouvait à Croashedges ou à l'hôpital. C'est là qu'on a découvert qu'elle avait été empoisonnée... par moi. — Pas forcément. il aurait pu s'agir d'un autre que vous. — Qui ? — Peut-être... son mari ? — Papa ? Pourquoi irait-il empoisonner Mary ? Il lui est tout dévoué ! — II y a d'autres personnes dans la maison, en dehors de votre père. — Le vieil oncle Roderick ? Ridicule ! (A suivre...)