Résumé de la 9e partie - Ghania ne sait à quel saint se vouer : elle n'a personne pour la défendre contre son père qui veut la marier à un vieillard. La jeune fille se tord les poignets de désespoir. — Elle nous a enlevé toute notre famille ! Nous sommes comme des branches coupées d'un arbres, comme des chiens perdus, sans maître… Souad se penche vers son aînée et lui essuie ses larmes. — N'aie crainte, si tu as peur de parler, moi, je le ferai à ta place ! Tu le feras ? — Oui, dit Souad… Je ne peux accepter que tu sois sacrifiée ! — Et si père te maltraite ? — Qu'il fasse ce qu'il veut, je ne le laisserai pas faire. Ghania se jette dans ses bras et la serre contre elle. — Tu es le seul être que j'ai au monde ! — Toi aussi, tu es la seule sur qui je puisses compter… Nous devons nous serrer les coudes ! Père aura des difficultés à nous soumettre si nous sommes unies ! La porte de la chambre s'ouvre précipitamment. C'est Rezkia, la belle-mère. — Vous allez rester enfermées dans cette chambre ? Les deux jeunes filles ne répondent pas. — Vous ne me répondez pas ? Il y a le dîner à préparer ! Elle regarde Ghania. — Toi, tu as pleuré ! Peux-ton savoir pourquoi ? Souad lui répond avec violence. — Tu sais bien pourquoi ! Rezki lui répond sur le même ton. — Toi, je ne t'ai pas adressé la parole ! Elle retourne à Ghania. — Ma fille, il n'y a pas de quoi se désoler ! Le mot «fille» fait sursauter la jeune fille : elle ne l'a jamais appelée ainsi… Et si la marâtre se radoucissait, si, enfin, elle acquérait des sentiments humains ? Alors, la pauvre Ghania s'accroche à cette idée. — S'il te plait, essaye de convaincre père ! Rezkia feint de s'étonner. — Le convaincre de quoi ? — De ne pas accorder ma main à ce vieillard ! — Ma pauvre fille, si seulement je pouvais… Souad intervient : — Bien sûr que tu peux ! la belle-mère ne lui répond pas. Elle s'adresse à Ghania. — Ah, si seulement, au lieu de ton père on m'avait proposé cheikh Omar, je l'aurai épouser les yeux fermés ! — Je ne veux pas l'épouser ! — Hélas, ma fille, on ne fait tout ce que l'on veut dans la vie… Allez, venez vite préparer le dîner, votre père et votre frère ont faim ! (A suivre...)