Afghanistan / Attentat - Au moins neuf personnes ont été tuées ce matin dans un attentat suicide à la voiture piégée visant un bâtiment de l'administration locale dans la province de Herat, dans l'ouest de l'Afghanistan. Deux hommes, dont la voiture était prise en chasse par la police, ont fait exploser le véhicule à l'entrée d'un bâtiment abritant les services du gouvernement du district. «Nous surveillions la voiture. A deux reprises, on leur avait ordonné de s'arrêter, mais ils ne l'ont pas fait et ont déclenché leurs explosifs à l'entrée», a précisé le chef de la police provinciale. «Il y avait deux personnes dans le véhicule, dont l'une portait une burqa. Le corps d'un des kamikazes est pulvérisé tandis que l'autre est moins abîméi. Nigeria / Drame - Près de 70 personnes ont été tuées pendant les fêtes de Pâques au Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique : 45 lors d'attaques d'islamistes présumés dans le nord et 22 dans l'effondrement accidentel d'une église. Des individus soupçonnés d'appartenir au mouvement islamiste Boko Haram ont mené trois attaques séparées dans les Etats de Borno et Yobe, où le groupe est particulièrement actif. Ces violences sont intervenues après un attentat à la bombe qui a fait 36 morts et 20 blessés près d'une église de Kaduna (nord) dans la matinée du dimanche de Pâques. Un précédent bilan communiqué notamment par la police faisait état de 20 morts et une trentaine de blessés. Egypte / Présidentielle - L'armée, au pouvoir, n'a pas de candidat à l'élection présidentielle prévue en mai, a assuré hier lundi le chef du Conseil suprême des forces armées, le maréchal Hussein Tantaoui qui a affirmé que l'armée était «neutre» vis-à-vis de tous les candidats. Des figures de l'ère Moubarak ont récemment fait un retour fracassant sur la scène politique, l'ancien chef des services secrets Omar Souleimane se présentant même à la présidentielle. Il est régulièrement présenté comme le favori du Conseil militaire qui dirige l'Egypte depuis la démission sous la pression populaire de Hosni Moubarak le 11 février 2011. La campagne pour la présidentielle a récemment tourné à la confrontation entre M. Souleimane, ancien membre du «premier cercle» de M. Moubarak et les Frères musulmans, qui l'accusent de vouloir «voler la révolution». Yémen / Terrorisme - De violents accrochages ont opposé hier lundi l'armée yéménite, soutenue par des tribus, à des combattants d'Al-Qaïda faisant 44 morts dans le sud du pays où le réseau extrémiste multiplie les attaques. Ce développement, qui témoigne de la capacité des insurgés à élargir leurs actions dans le Sud, est intervenu alors que le gouvernement peine à aller de l'avant dans la restructuration de l'armée et des forces de sécurité, contrôlées en partie par des proches de l'ancien président Ali Abdallah Saleh. Des dizaines de combattants d'Al-Qaïda ont attaqué tôt le matin d'hier une caserne de la brigade 111 de l'armée à Loder, dans la province d'Abyane, un fief du réseau islamiste, ainsi qu'un barrage militaire dans le sud de la ville. La situation était très tendue dans la région et des positions d'Al-Qaïda étaient bombardées depuis la mer, ont indiqué des responsables locaux.