Suspicions Des rumeurs circulent, depuis quelque temps, sur des pratiques douteuses dans certaines cliniques privées. Ces dernières auraient tendance à opter systématiquement pour des césariennes lors des accouchements en raison de leur coût élevé. «Ma s?ur a été suivie, durant toute la période prénatale, par un gynécologue au niveau d?une clinique privée de bonne réputation qui lui a signifié clairement qu?elle devait accoucher normalement sans aucune complication. Mais voilà que lors de l?accouchement, tout a basculé et ma s?ur accouche par césarienne», confie Amina. Elle n?est pas la seule à avoir vécu cette situation, une autre mère de famille raconte : «J?ai accouché par césarienne alors que mon gynécologue ne m?a jamais préparée à une telle éventualité.» Selon cette nouvelle maman, «l?accouchement par césarienne rapporte plus d?argent à la clinique qu?un accouchement normal». Fixé entre 30 000 et 35 000 DA, le prix varie cependant d?une clinique à une autre. Il est, en tout cas, supérieur à celui de l?accouchement normal qui ne dépasse pas les 22 000 DA. Cependant, ces rumeurs ont été infirmées par le propriétaire d?une clinique privée d?accouchement : «L?accouchement normal nécessite un obstétricien, un gynécologue et une personne pour le nettoyage de la salle alors que le second demande l?assistance de plusieurs personnes, à savoir un instrumentiste, un aide-chirurgien, un chirurgien, un technicien anesthésiste et un technicien de réanimation qu?il faut payer», assure ce spécialiste. Selon lui, un accouchement par césarienne ne coûte donc pas plus cher. Il insiste, également, sur la quantité importante de compresses et de fil chirurgical qui sont utilisés lors de la césarienne et qui reviennent plus cher à la clinique par rapport à un simple accouchement. Mieux encore, le propriétaire de cette clinique, qui rappelle que des statistiques sur le nombre d?accouchements par césarienne pratiqués dans différentes cliniques privées existent à la direction de la santé de la wilaya, chargée d?ailleurs de les contrôler, précise : «On ne peut pas faire n?importe quoi. En cas de dépassements, des dispositions sont prises par les services concernés.»