Débat - La célébration, hier au siège du ministère du Travail, de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, correspondant au 28 avril de chaque année, a été une occasion de faire le point sur un aspect important aussi bien pour l'employeur que pour l'employé. Selon Mohamed Khiat, secrétaire général du ministère, «la tendance est à l'amélioration constante dans ce domaine, et le constat est une réelle satisfaction. On observe une nette amélioration des conditions de travail et une meilleure prise de conscience de l'importance des questions liées à la prévention des risques professionnels», a-t-il affirmé lors de son allocution, mais sans donner de chiffres sur les accidents du travail et les secteurs les plus exposés. Pour M. Khiat, l'important pour l'heure, ce ne sont pas les chiffres, mais «de mobiliser toutes les parties concernées» par cette question afin d'atteindre des niveaux d'amélioration optimaux. Cette amélioration s'explique par le fait que durant le premier trimestre de l'année en cours, 7 697 organes de prévention ont été installés au niveau de différentes entreprises. Ce nombre était de 6 936 en 2011 et de 6111 en 2010. En outre, en 2011, plus de 19 000 visites techniques sur chantier ont été effectuées par l'organisme de prévention des risques professionnels dans les activités du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique (Oprebatph), soit une augmentation de 26% par rapport à 2010. Ces visites ont permis la sensibilisation de plus de 21 600 travailleurs les plus exposés aux risques professionnels liés au secteur. Le même organisme a formé également plus de 1000 stagiaires en 2011 dans l'hygiène et sécurité au travail, soit une hausse de 21% par rapport à 2010. L'Institut national de la prévention des risques professionnels (Inprp), organisateur de cette journée), a formé, lui aussi, 1100 stagiaires en 2011 dans la même spécialité et 250 entreprises ont été visitées. Par ailleurs, l'Entreprise de la médecine du travail (Prestimed), rattachée au ministère, a effectué pas moins de 14 513 visites auprès de 105 entreprises publiques et privées. A côté de ces organismes s'appuyant sur la réglementation et la loi 07 du 27 janvier 1988 relative à l'hygiène, la sécurité et la médecine du travail, la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs (Cnas), contribuent tous à la promotion de la prévention des accidents du travail. Cela, bien que la mise en place des mécanismes de prévention incombe, selon la loi, aux organismes employeurs. Cependant, «si la responsabilité des pouvoirs publics consiste en la mise en place, le renforcement et le contrôle ainsi que l'élaboration des normes de protection visant à garantir leur application, il n'en demeure pas moins que les partenaires économiques et sociaux sont tenus d'assumer un certain nombre d'obligations», a indiqué M. Khiat devant une assistance composée de représentants de l'UGTA, du patronat, d'organismes sociaux comme la CNAS, de l'inspection du travail, du Bureau international du travail et de la médecine du travail.