Une soirée musicale, en hommage au ténor de la chanson algérienne, a été organisée samedi à la salle Ibn Zeydoun (Riadh el-Feth). Cette soirée a été organisée à l'initiative du ministère de la Culture, et ce, en reconnaissance à l'apport de l'artiste qui a marqué la scène algérienne dès les premières années de l'indépendance. Plusieurs artistes se sont relayés sur scène pour animer cette soirée à laquelle ont assisté la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, le président du Conseil des arts et des lettres, Abdelkader Bendaâmache, ainsi qu'un grand nombre d'artistes et de proches de Mohamed Lamari. Après la projection d'un documentaire, réalisé par le ministère de la Culture, retraçant le parcours de l'artiste, le jeune lauréat du concours «Alhane oua chabab», Mohamed el-Kord, a ouvert la soirée, riche en émotions, avec l'interprétation de ‘Djazaïria', un des grands succès de Mohammed Lamari. Radia Manel, Abdelaziz Benzina et Hassiba Amrouche sont tous venus rendre un vibrant hommage en chanson à celui qu'on surnomme «Le ténor de La Casbah» en reprenant ses œuvres les plus célèbres, telles que ‘Sammoura' ou ‘Ya Noudjoum'. Devant un public très nombreux, les artistes ont, chacun à sa manière, transporté l'assistance à l'époque où Lamari animait de grands galas à travers l'Algérie et où sa voix résonnait un peu partout à travers le monde. Avec beaucoup d'émotion, Mohamed Lamari a tenu à clôturer lui-même la soirée en montant sur scène pour interpréter trois de ses grands succès ‘Rana Hna', ‘Ah ya qalbi' (chanté avec Seloua en 1963) et ‘Mansitchi', un titre qu'il a chanté pour la première fois à l'âge de seize ans. Sur scène, le ténor n'a pas pris une ride, sa voix toujours aussi puissante, sa bonne humeur et son dynamisme sur scène font oublier ses 72 ans. Pour «sa fête», Mohamed Lamari a tenu à chanter et à s'amuser avec ses proches sans «s'encombrer de discours ni de protocole». Lors de la cérémonie officielle de remise des prix par Mme la ministre de la Culture, Mohamed Lamari a tenu à faire monter sur scène tous ses amis artistes, dont la chanteuse Seloua, Saïd Hilmi et Abdelkader Chaou. A cette occasion, le chanteur a reçu un coffret réalisé par le ministère de la Culture regroupant la totalité de son œuvre. Par ailleurs, quelques ambassadeurs, dont ceux du Koweït et de Cuba, ont aussi tenu à témoigner leur admiration à Mohamed Lamari. Né le 11 octobre 1940 à La Casbah d'Alger, Mohamed Lamari, chanteur formé auprès de Abderahmane Aziz, a toujours chanté l'amour et les femmes grâce aux textes des plus grands auteurs de son époque. A 72 ans, sa voix et sa vitalité font encore vibrer les scènes avec beaucoup d'élégance.