Grogne - Le Syndicat des enseignants du supérieur, dans un communiqué, interpelle le premier responsable de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Le Syndicat des enseignants du supérieur solidaires (SESS) tire la sonnette d'alarme sur «la situation de non-droit qui règne au sein de l'université algérienne», lit-on dans un communiqué du SESS, rendu public hier. Selon le même communiqué, «le Syndicat des enseignants du supérieur solidaires déplore le fait que le recours systématique et abusif à la justice pour la résolution de problèmes internes à l'université est devenu un mode de gestion au niveau de la tutelle et des administrations locales, et ce, depuis plusieurs années». Le communiqué ajoute que «plusieurs enseignants ont été ainsi traînés devant la justice alors que les problèmes posés sont du ressort des instances internes à l'université (commissions paritaires, conseils scientifiques...), et plusieurs mouvements sociaux (nationaux ou locaux) ont été également arrêtés par la justice sans que l'administration songe un instant à des négociations», ont regretté les représentants de ce syndicat. Les rédacteurs de ce communiqué ont, dans ce sens, indiqué que «ce nouveau mode de gestion a pour but d'instaurer un climat de peur et démontre le peu d'intérêt que porte cette administration au respect des lois et de la réglementation». Cette entité syndicale demande à cet effet l'intervention du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, «pour mettre fin à ces agissements qui ne mèneront, à terme, l'université, qu'à une situation de blocage dont les conséquences sont incalculables. «Devant le silence complice de la tutelle et la dégradation dangereuse de la situation de l'Université algérienne, le SESS lance une pétition nationale pour dénoncer l'arbitraire de l'administration, ses atteintes à la dignité de l'enseignant et son recours abusif à la justice pour des questions et problèmes relevant des prérogatives d'instances internes à l'université», a-t-on appris de même source. Ce syndicat a indiqué que trois de ses collègues, Mme Dalila Haddadi, les professeurs Zellal et Charef Eddine sont la cible de l'administration de l'université d'Alger II, «parce qu'ils refusent la médiocrité de cet établissement public».