Violence Calme et sereine jusqu?à présent, Damas vient de découvrir qu?elle est aussi une cible de ce qui est appelé le terrorisme. Les autorités syriennes ont découvert une cache d'armes et d'explosifs qui servaient au groupe terroriste, auteur, hier, d'un attentat dans la capitale syrienne, a annoncé aujourd?hui l'agence officielle Sana. «Les autorités ont découvert une cache dans le village de Khan Al-Chih à 25 km au sud de Damas où le groupe terroriste dissimulait ses armes», a indiqué l'agence. Elles ont saisi «des armes et des explosifs qui y étaient déposés», a encore expliqué l'agence officielle syrienne. Fait curieux et sans précédent depuis le début des années 1980 à Damas : un commando a perpétré un attentat à l'explosif en début de soirée,hier, mardi, dans le quartier résidentiel de Mazzeh (ouest de la capitale) qui abrite de nombreuses ambassades occidentales et arabes. Deux assaillants, ainsi qu'une femme et un policier ont été tués lors d'échanges de tirs qui ont suivi l'attentat. «Un groupe de quatre personnes a placé une charge sous une voiture en stationnement, mardi, en début de soirée. La charge a explosé provoquant des dégâts à un immeuble non habité à Mazzeh», a annoncé un responsable au ministère syrien de l'Intérieur, cité par l'agence officielle Sana. «Un accrochage s'en est suivi entre les forces de l'ordre et le groupe terroriste qui s'est enfui à bord d'une seconde voiture en lançant des grenades sur les forces de sécurité», ajoute-t-il. L'identité des assaillants n'est pas connue. Ces incidents sont les premiers du genre dans la capitale syrienne qui connaissait un calme serein depuis 1981, date à laquelle elle avait subi une série d'attentats perpétrés par la confrérie des Frères musulmans. Curieusement ces événements surviennent une journée seulement après l?annonce par la Jordanie voisine de sa réussite à déjouer à Amman un projet d'attentat chimique préparé par le réseau terroriste Al-Qaîda, visant le siège des services de renseignement de ce pays et qui aurait pu faire, selon Amman, jusqu'à 80 000 morts. Tout en indiquant que l'opération aurait été facilitée par des Syriens affiliés à un réseau d'Al-Qaîda, les autorités jordaniennes ont affirmé que la Syrie n'était certainement pas au courant des activités de ce réseau sur son territoire.