Constat - «Le gouvernement marocain veut imposer sa logique, en amenant l'Onu à se désengager de sa mission principale, celle de l'organisation d'un référendum sur l'autodétermination». C'est ce qu'a tenu à souligner le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), M. Mohamed Abdelaziz dans son allocution lors du 1er sommet africain sur les communautés tenu à Johannesburg. «La décision du gouvernement marocain de retirer sa confiance de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU n'émane pas seulement d'une crise avec M. Ross mais plutôt d'une crise réelle avec tout le système des Nations Unies». «Ces pratiques sont complètement contraires à la légalité internationale et au droit humain international» a-t-il encore ajouté. Le président Sahraoui a appelé les pays participant à cette rencontre à intervenir en urgence pour «mettre fin à cette situation illégale». Il a en outre appelé la communauté internationale à exercer des «pressions sur le gouvernement marocain afin de l'amener à respecter la légalité internationale» et permettre au peuple sahraoui son autodétermination en toute transparence à travers un «référendum libre, juste et régulier». Le président Abdelaziz a rappelé à cette occasion les principes sur lesquels repose le projet de l'unité africaine et selon lesquels «l'Afrique ne sera jamais libérée tant qu'une partie du continent reste sous le joug colonial» déplorant le fait que des territoires du Sahara occidental restent occupés par le Maroc. Au moment ou l'Afrique a décidé de se libérer de toutes formes de colonialisme et de parachever son processus de décolonisation, «le Maroc empêche encore la réalisation de ce rêve en entravant le processus de décolonisation de la dernière colonie en Afrique», a encore souligné le président sahraoui à l'occasion de la journée de l'Afrique. Déclaration d'autant d'actualité qu'elle semble préfacer en un sens la prochaine rencontre du Comité spécial chargé d'étudier la situation relative à l'application de la Déclaration de l'ONU sur l'octroi de l'indépendance aux territoires non autonomes dont le Sahara occidental. Ce dernier devrait tenir son séminaire du 30 mai au 1er juin à Quito (Equateur), a indiqué l'ONU. Dans le cadre de la troisième Décennie internationale pour l'élimination du colonialisme (2011-2020), le séminaire débattra des réalités actuelles de la décolonisation et des perspectives d'avenir dans les 16 territoires non décolonisés inscrits sur la liste du Comité spécial. Les discussions porteront aussi sur le système d'assistance des Nations Unies. Les conclusions et les recommandations seront examinées par le Comité spécial au cours de sa session de juin, avant d'être soumises à l'Assemblée générale de l'ONU. Le Sahara occidental compte parmi une liste de 17 territoires considérés comme non autonomes par l'ONU.