Constat - Ces comportements à bannir pourraient bien être éradiqués, n'eût été la complicité des surveillants parfois et de l'administration qui, au lieu d'appliquer la loi, les tolère et ferme les yeux. Selon plusieurs des témoignages recueillis auprès des enseignants et même des étudiants il s'avère qu'il y a un laisser-aller inexplicable de certains responsables. Et pourtant ceux-ci, sont là pour appliquer le règlement régissant l'université. La non-application de la loi sur les étudiants qui osent frauder aux examens, constitue un coup sévère à la crédibilité de l'université. Sans compter que cela donne encore davantage d'ampleur à ce fléau. Cet avis est partagé par de nombreux étudiants interrogés.«C'est quand même navrant que certains responsables d'administration et même des enseignants ferment les yeux sur ces dépassements. Ce n'est pas de cette façon qu'on pourra combattre la tricherie au sein de nos universités. Il faut bien protéger le milieu universitaire de ces comportements», regrette un groupe d'étudiants de l'université d'Alger 3. Cette remarque est partagée par plusieurs autres qui refusent que les responsables cèdent devant ces pratiques qui bafouent l'éthique et ne font que salir l'image de l'université dont la réputation ne cesse de prendre des coups durs à cause de la crise multidimensionnelle qu'elle traverse depuis quelques années. Ce qui signifie que nos universités éclaboussées par les classements qui leur réservent les dernières places dans le monde, n'ont pas, en plus, besoin d'être le théâtre de l'anarchie et de comportements nuisibles qui remplacent la discipline et la rigueur que tout établissement universitaire se doit de pérenniser et de préserver. Car si aujourd'hui on pardonne la tricherie aux examens, demain on pourra s'attendre à d'autres fléaux. Heureusement, que les tricheurs ne sont pas plus nombreux que les étudiants intègres, sinon ce serait la catastrophe. Plusieurs enseignants et même certaines personnes travaillant à l'administration affirment qu'il y a un laisser-aller dans ce sens et que dans nombre de cas les responsables de certaines universités au lieu de procéder à l'application stricte de la loi en faisant passer en conseil de discipline les étudiants ayant commis des tentatives de fraude, préfèrent pardonner ces agissements qui portent un grand préjudice à l'établissement universitaire et encouragent l'anarchie et la culture de la médiocrité qui commencent à se généraliser. «A quoi cela sert-il de signaler des cas de fraude sur lesquels ensuite on ferme les yeux ? il est du devoir de l'enseignant de ne jamais laisser les étudiants tricher, car ni sa conscience ni l'éthique professionnelle ne lui permettent de se taire devant ces dépassements graves, mais il faut qu'il y ait un suivi et que l'administration joue son rôle. Ce n'est hélas pas le cas et l'administration est la cause de ce laisser-aller injustifiable et condamnable», nous disent des enseignants.