La fraude, commise par des femmes voil�es, en nikab ou en tchador, pour truquer les urnes, est loin d��tre un ph�nom�ne particulier qui r�pond uniquement � des ambitions �lectoralistes. Le fl�au est encore plus compliqu� que l�on puisse imaginer et a atteint les limites de la tol�rance et m�me de la sanction. Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - A l�universit�, des �tudiantes islamistes, ayant choisi cette tenue afghane, abusent de la confiance et du respect que leur accordent leurs enseignants et camarades pour dissimuler, sous ce d�guisement, tous les moyens et mat�riels possibles pour tricher aux examens (bouts de papier, t�l�phone portable avec �couteurs, enregistreur avec �couteurs�). Ce constat a �t� fait par des enseignants participants aux travaux du s�minaire national sur l��thique et la d�ontologie universitaires, qui se tient depuis hier � l�Ecole polytechnique d�El Harrach, organis� par le minist�re de l�Enseignement sup�rieur et de la Recherche scientifique (MESRS). Des enseignants, charg�s de faire un �tat des lieux et de trouver des solutions pour le probl�me de la fraude, du plagiat et de la corruption, ont largement �voqu� les m�thodes utilis�es et par les �tudiants et par une minorit� d�enseignants pour tricher. Pour ce qui est de la fraude pratiqu�e par les femmes voil�es, des enseignants de M�sila, Constantine et de l�universit� des sciences administratives et de droit d�Alger ont exprim� leurs difficult�s et incapacit�s � r�soudre ce probl�me. Selon eux, celles-ci, pour se d�rober de leurs actes, tentent de renverser la situation � leur profit en politisant et en dramatisant toute action de sanction prononc�e contre elles. �� chaque fois qu�on intervient, on nous traite d�intol�rants �, d�plore un intervenant. C�est dans ce genre de situation o� devait, effectivement, intervenir le r�le du Conseil national de l��thique et de d�ontologie universitaires, dont l�existence remonte � deux ans. Les universitaires parviennent � se mettre d�accord que �l��thique intervient quand une r�glementation �tablie et assortie de sanctions est incapable de prendre en charge certains d�passements �. �voluant au milieu d�un environnement infect� par la fraude et la tricherie, l�universit�, malheureusement, reproduit ces d�rives � l�int�rieur de son propre environnement, cens� v�hiculer et transmettre des valeurs morales propres et dignes. Combien sont-ils les enseignants qui se sont appropri�s des th�ses de magist�re et de doctorat de leurs coll�gues ou carr�ment ont puis� dans des sites Internet ? Ce sont l� des exemples fr�quemment enregistr�s dans nos diff�rentes universit�s. Le laxisme, le manque d�autorit�, la complicit� entre administrations, enseignants et �tudiants ont fait qu�aujourd�hui, l�universit� n�est r�glement�e par aucune loi. Selon le professeur Haouchine, enseignant � l�universit� d�Alger, �parler d��thique et de d�ontologie revient � recentrer l�universit� sur trois entit�s qui deviennent indissociables : le savoir, le savoir-faire et le savoir-�tre�. La r�ussite de ces objectifs ne va pas sans la r�habilitation de l�acte p�dagogique, la valorisation du potentiel formateur et la d�finition d�un code ou d�une charte universitaire. Le s�minaire d�hier s�est �tal� sur l�ensemble de ces probl�matiques et devait sortir avec des recommandations � transmettre au minist�re de l�Enseignement sup�rieur et de la Recherche scientifique.