Danger - Ces délinquants développent un comportement violent et ne reconnaissent aucune autorité familiale ou judiciaire. Les statistiques de la Gendarmerie nationale font état de l'implication, en 2011, de 3 281 mineurs : 3 140 garçons et 141 filles dans divers crimes commis à travers le territoire national. Les différentes enquêtes menées par les services de la GN lient cette implication à l'exploitation des mineurs par des criminels professionnels d'où la nécessité de protéger cette frange. Recensés dans le cadre de la lutte contre la criminalité, la plupart, issus de milieu rural et de zones suburbaines, font régner la terreur et inquiètent la société au vu de la prolifération des noyaux durs qu'ils développent à travers le pays. Selon un bilan communiqué par la Gendarmerie nationale, ces délinquants en herbe, «développent un comportement violent et ne reconnaissent aucune autorité familiale ou judiciaire. Attirés par le gain facile, souvent détournés à des fins pécuniaires par des pseudo-adultes, ils font les frais de la misère morale et sociale qui sévit dans un entourage où les valeurs n'ont aucun sens face à la violence, au délit et au crime». Ces mineurs ont basculé dans la délinquance à un âge de plus en plus jeune, contrairement aux années précédentes, précisant que «même des filles sont impliquées». La GN a, dans ce sens, formé plus de 65 gendarmes qui ont bénéficié d'un stage pratique dans le domaine de la médiation sociale en vue «d'assurer un suivi et une bonne assistance en faveur de ces mineurs et pour la maîtrise des techniques de communication avec cette frange afin d'identifier les raisons de certains comportements». Ce corps de sécurité a indiqué dans le même communiqué que «les gendarmes ayant bénéficié de ce stage, qui a pris fin jeudi dernier, ont acquis des connaissances dans différents domaines liés à la criminologie, la délinquance et la psychologie, ce qui leur permettra d'assurer une meilleure prise en charge des mineurs». Et d'ajouter : «La formation a aussi permis aux éléments de la GN de visiter des centres chargés de la protection des enfants. Ils ont pris connaissance des missions et des différentes techniques appliquées pour communiquer avec les mineurs.» Le but de cette initiative, selon le communiqué, est d'améliorer les performances des équipes spécialisées dans la protection des mineurs. Ces équipes ont pour mission de protéger les mineurs à travers des opérations de sensibilisation dans les établissements scolaires et participer dans des enquêtes sur les crimes de mineurs, notamment celles effectuées par les groupements régionaux. Par ailleurs, pour faire face aux actes de délinquance, les services de la GN se sont dotés, depuis 2005, de cellules de protection des mineurs au niveau des regroupements régionaux, à savoir, Alger, Oran et Annaba, pour la prise en charge de cette frange et sa réinsertion dans le milieu familial. Ces cellules orientent, également, les jeunes drogués vers les centres hospitaliers pour un suivi psychologique.