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La molécule mère en tête
Publié dans Info Soir le 05 - 06 - 2012

Témoignage - «En 30 ans d'exercice jamais nous n'avons connu une telle pénurie qui dure depuis l'année dernière.» C'est ainsi que Mohamed, pharmacien à la rue Hassiba-Ben-Bouali, résume la situation.
Le temps des pénuries réapparaît alors qu'on le croyait révolu avec la fin de l'année 2011 qui a été «catastrophique», poursuit notre interlocuteur. «On a du mal à travailler. Un produit sur trois est en rupture de stock. Même les produits génériques fabriqué par Saidal ne sont pas disponibles», a-t-il ajouté.
Sur place, nous avons pu constater que sur les 20 clients qui se sont présentés au comptoir de cette pharmacie, seule la moitié est repartie avec toute la liste des médicaments prescrits par leur médecin. Les autres feront sans doute le tour des pharmacies avant de se résigner et laisser tomber la recherche de ces perles rares.
Interrogés sur le nombre de médicaments qui font l'objet de pénurie, certains pharmaciens parlent d'environ 30 % qui manqueraient à l'appel.
La liste des produits en rupture de stock est longue et diverse et touche toutes les pathologies. Le ministre de la Santé, que nous avons sollicité pour un entretien, n'a pas souhaité répondre à nos questions relatives à ce sujet. Nous nous sommes dès lors contentés de travailler avec les pharmaciens qui ont bien voulu nous parler de cette déficience qui remonte, selon certains, à plus d'un an. On évoque à ce titre l'absence totale de «Copotropnine ou Ovestin que les gynécologues prescrivent habituellement aux femmes enceintes qui risquent de faire une fausse couche», témoigne ce pharmacien de la rue, Larbi-Ben-M'hidi qui signale aussi l'absence de vaccins anti-allergiques, de la Colchicine, du Puregan, du HCG, de l'Orgametril, de l'Uregan, de l'Alustal, et même de la ventoline très demandée par les asthmatiques ou alors du Glucophage indispensable pour certaines formes de diabète.
Mais qui malheureusement n'est fourni qu'au compte-goutte, affirment à l'unanimité les pharmaciens de la rue Larbi-Ben-Mhidi, et de la rue Didouche-Mourad et de Hassiba-Ben-Bouali.
Et la liste est encore longue, voire très longue. Les produits cités précédemment ne «sont pas disponibles même chez les grossistes», rappelle Ouarda une autre pharmacienne qui raconte que «certains grossistes nous obligent à acheter de grandes quantités de produits peu demandés en contrepartie d'une infime quantité des médicaments les plus recherchés. Il s'agit notamment des produits issus essentiellement de la molécule mère».
Les délégués médicaux ont, cependant, leur propre explication sur le phénomène. Pour eux, «ces produits sont bloqués au niveau des ports ou sont en voie de fabrication par les laboratoires», ajoute notre pharmacienne.
Ce problème est doublement préjudiciable pour les détenteurs de la carte Chifa. «Dans le règlement, l'ordonnance payé avec la carte Chifa doit être servie dans les 48 heures qui suivent la consultation pour les malades ordinaires et dix jours pour les malades chroniques. Devant cette pénurie persistante, beaucoup tardent à prendre leurs traitements. Ils revoient souvent leurs médecins traitants après un jour ou deux passés à chercher des produits introuvables», précise notre interlocutrice.
Le plus choquant reste, toutefois, tous ces cancéreux, «auxquels on demande d'aller chercher leurs traitements à l'extérieur de l'hôpital. Une aberration de plus puisque les produits demandés sont exclusivement destinés au milieu hospitalier. Mais à cela, rien d'étonnant», déplore cette jeune pharmacienne.


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