Coopération - Le successeur de Nicolas Sarkozy, François Hollande, sera l'hôte de l'Algérie en septembre prochain. La coopération algéro-française se replacera sous les feux de la rampe dès la prochaine rentrée sociale avec la visite annoncée, à Alger, du nouveau locataire de l'Elysée. François Hollande sera, en effet, l'hôte de notre pays en septembre prochain, avons-nous appris de sources fiables. Selon ces sources, le successeur de Nicolas Sarkozy aurait voulu se rendre en Algérie au début de l'été, vraisemblablement pour prendre part aux festivités marquant la célébration du cinquantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. Pour des raisons encore méconnues, la visite du chef de l'Etat français a finalement été repoussée jusqu'à septembre. En revanche, Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères viendra, quant à lui, à Alger au lendemain des festivités de la commémoration de l'indépendance de notre pays, avec pour objectif de baliser le terrain pour la visite présidentielle. Il est attendu du déplacement de François Hollande en Algérie une relance de la coopération algéro-française, au double plan politique et économique. C'est du moins le sentiment exprimé par de nombreux représentants du microcosme politico-médiatique algérien qui a suivi avec intérêt la présidentielle française. Le nouveau locataire de l'Elysée se dit «un ami de l'Algérie», comme il l'a rappelé lors de son intervention sur le plateau de France 24, où il avait fait part de sa sympathie pour l'Algérie, se mettant dans la peau d'un défenseur acharné d'une relation exceptionnelle entre Alger et Paris. «Je suis l'ami de l'Algérie. Je considère que c'est un pays avec lequel la France doit avoir des relations exceptionnelles», avait-il déclaré, mettant l'accent sur la nécessité de condamner la colonisation. «A chaque fois que je me rends à Alger, on me parle du passé. Il faut le reconnaître. J'ai d'ailleurs rappelé à chaque fois que la colonisation devait être condamnée en tant que telle. Mais je dis aussi qu'il faut - et ça va être bientôt le 50e anniversaire de l'indépendance algérienne - que nous soyons capables de parler du passé, mais aussi de construire l'avenir», a soutenu le nouveau chef de l'Etat français, lorsqu'il était candidat du Parti socialiste (PS) pour la présidentielle. Au lendemain de l'élection de François Hollande, le Président Abdelaziz Bouteflika avait plaidé, dans son discours prononcé à Sétif, pour une lecture objective de l'histoire. M. Bouteflika, qui avait juste effleuré le dossier de la relation algéro-française, a soutenu que cette manière d'aborder l'histoire, que l'Algérie et la France partagent en commun, est, en effet, la manière de transcender tout type de conflits au profit d'une réelle coopération bilatérale entre les deux pays.