Le 7e Festival culturel national des Aïssaoua s'est ouvert hier soir à la Maison de la culture de Mila dans une atmosphère festive, marquée également par cette ambiance mystique propre à ce patrimoine ancestral. C'est à la troupe locale En-Nour qu'est revenu l'honneur d'inaugurer cette manifestation culturelle en présence des autorités locales, d'un représentant du ministère de la Culture et d'une assistance relativement nombreuse constituée notamment de familles. La soirée d'ouverture a donné lieu à un cocktail très apprécié du public, durant lequel se sont distinguées, outre la troupe En-Nour de Mila, les formations Moulay-Tayeb d'El-Bayadh et El-Hilalia de Ghardaïa qui ont gratifié le public d'un medley de sonorités aïssaoua déclinées sur des rythmes sahariens. A l'applaudimètre, c'est la troupe Djoussour de Constantine qui semble avoir conquis le public milévien qui s'est délecté d'une sorte de fusion entre le genre aïssaoua et le malouf constantinois. L'évolution des membres de cette troupe, dont plusieurs femmes élégamment vêtues de la fameuse gandoura constantinoise, est allée crescendo jusqu'à provoquer le «tehoual», une transe collective assez impressionnante. Ce festival, ouvert en début de soirée sur le parvis de la Maison de la culture Moubarek-El-Mili par un concert de chants folkloriques et des salves de baroud, a également donné lieu à une riche exposition mettant en exergue le patrimoine aïssaoua et la place qu'il occupe en Algérie. Des activités de proximité sont prévues dans 6 communes de la wilaya de Mila dans le cadre de cette manifestation qui se poursuivra jusqu'au 19 juin.
