Résumé de la 2e partie n L'aîné, apprenti chez un menuisier, décide de retourner chez son père. Son patron lui offre une table magique... Allez-y, chers amis, dit le menuisier. Et quand les hôtes virent que c'était sérieux, ils ne se le firent pas dire deux fois. Ils approchèrent leurs chaises, sortirent leurs couteaux et y allèrent de bon cœur. Ce qui les étonnait le plus, c'était que, lorsqu'un plat était vide, un autre, bien rempli, prenait aussitôt sa place. L'aubergiste, dans un coin, regardait la scène. Il ne savait que dire. Mais il pensait : «Voilà un cuisinier comme il m'en faudrait un !» Le menuisier et toute la compagnie festoyèrent gaiement jusque tard dans la nuit. Finalement, ils allèrent se coucher. Le jeune compagnon se mit également au lit et plaça sa table miraculeuse contre le mur. Mais des tas d'idées trottaient dans la tête de l'aubergiste. Il lui revint à l'esprit qu'il possédait dans un débarras une petite table qui ressemblait à celle du menuisier. Il alla la chercher en secret et procéda à l'échange. Le lendemain matin, le jeune homme paya sa chambre, installa la petite table sur son dos, sans penser que ce n'était plus la bonne, et reprit son chemin. A midi, il arriva chez son père qui l'accueillit avec une grande joie. — Alors, mon cher fils, qu'as-tu appris ? lui demanda-t-il. — Père, je suis menuisier. — C'est un beau métier ! rétorqua le vieux. — Mais que ramènes-tu de ton compagnonnage ? — Père, le meilleur de ce que je ramène est une petite table. Le père l'examina sur toutes ses faces et dit : — Tu n'as pas fabriqué un chef-d'œuvre. C'est une vieille et méchante petite table. — Voire ! C'est une table mystérieuse, magique, répondit le fils. Lorsque je l'installe et lui dis de mettre le couvert, les plus beaux plats s'y trouvent instantanément, avec le vin qui met du baume au cœur. Tu n'as qu'à inviter tous tes parents et amis. Pour une fois, ils se délecteront et se régaleront car la petite table les rassasiera tous. Quand tout le monde fut rassemblé, il installa la petite table au milieu de la pièce et dit : — Petite table, mets le couvert ! Mais rien ne se produisit et la table resta aussi vide que n'importe quelle table qui n'entend pas la parole humaine. Alors le pauvre gars s'aperçut qu'on lui avait changé sa table et il eut honte de passer pour un menteur. Les parents se moquaient de lui et il leur fallut repartir chez eux, affamés et assoiffés. Le père reprit ses chiffons et se remit à coudre. Le fils trouva du travail chez un patron. A suivre Conte de Grimm