Résumé de la 2e partie n A leur tour, les 4 autres enfants du Sultan échouent. mais le cadet, pourtant revenu les paniers vides, sera convoqué par son père... Lorsqu'il entra, celui-ci jeta à son père le collier que le gros poisson lui avait remis. Le sultan l'examina, vit les noms inscrits dessus, le reconnut, s'étonna et tomba évanoui. On le réveilla, il céda le trône à M'hammed et lui dit : — Tes frères, si tu les libères, se retourneront contre toi. Le prince prit le pouvoir et, chaque matin, alors qu'il se dirigeait vers la salle du trône, il entendait ses frères dire : — Mère, va lui demander de nous libérer. Et sa mère venait tous les jours lui réitérer la demande de ses six frères. Il se prépara, lui et Saâd, puis un matin, il les libéra. La nuit, il les entendit comploter : — Comment ? Lui, le plus jeune de nous tous, et c'est lui qui gouverne et c'est lui qui est parvenu là où notre père est arrivé ! Cette nuit, nous le tuerons ! Il alla avertir sa mère de ce qui se tramait derrière son dos, prit ses vivres et ses armes, monta à cheval et partit avec Saâd, laissant les gens du mal dans leur mal. lIs galopèrent longtemps, peuplèrent un pays et en vidèrent un autre jusqu'à ce qu'ils fussent arrivés au pays des ogres et des dangers. Ils aperçurent de loin un gigantesque palais tout illuminé et s'en approchèrent. Ils virent un ogre endormi sur une oreille et couvert de l'autre, ses moustaches balaient les maisons, ses ongles creusent les puits. M'hammed le fils du sultan lui dit : — Que la paix soit sur toi ! L'ogre lui répondit en grognant : — Si ton salut n'avait pas tes pas devancé, Ta chair et celle de ton cheval j'en aurais fait une bouchée, Ton sang et celui de ton cheval une gorgée Le prince le câlina un peu et lui dit : — Calme-toi, calme-toi, et il déposa devant lui tous ses vivres : des céréales à l'huile que l'ogre mangea avec avidité, tel un aveugle face à un plat de Tchich (céréales pilées), puis il lui donna à boire, le rasa, lui tailla les moustaches et lui coupa les ongles. L'ogre, repu, lui dit : — Si tu ne m'avais pas donné à manger, j'aurais soufflé sur toi et je t'aurais transformé en cendres, dis ce que tu veux maintenant. Saâd sauta à terre et s'écria : — Qu'on s'affronte tous les deux ! L'ogre lui demanda : — On se bat aux épées ou aux épaules ? et Saâd répondit : — Aux épées ! Le combat fut acharné, à l'un des coups Saâd trancha la tête de l'ogre puis traîna le cadavre au loin et invita le prince à pénétrer dans le palais. C'était extraordinaire ! Merveilleux de beauté, de luxe et de richesses, toutes les merveilles s'y trouvaient accumulées. Ils en furent éblouis et s'y installèrent. Un jour parmi les jours, le prince et Saâd étaient dans le jardin, une colombe blanche sauta et vint se poser sur son épaule. M'hammed la prit, la câlina, puis demanda un papier et écrivit : «Je suis vivant et installé dans un château merveilleux, dis-moi, père, ce qui lui manque.» Il plia le papier, l'attacha à la patte de la colombe et la laissa s'envoler. (à suivre...)