Résumé de la 3e partie n Le fils aîné ne remarquera que sa table magique avait été échangée qu'en arrivant chez ses parents... Le deuxième fils était arrivé chez un meunier et il avait fait son apprentissage chez lui. Lorsque son temps fut passé, le patron lui dit : — Puisque ta conduite a été bonne, je te fais cadeau d'un âne d'une espèce particulière. Il ne tire pas de voiture et ne porte pas de sacs. — A quoi peut-il bien servir dans ce cas ? demanda le jeune compagnon. - Il crache de l'or, répondit le meunier. Si tu le places sur un drap et que tu dis «BRICKLEBRIT», cette bonne bête crache des pièces d'or par devant et par derrière. — Voilà une bonne chose, dit le jeune homme. Il remercia le meunier et partit de par le monde. Quand il avait besoin d'argent, il n'avait qu'à dire «BRICKLEBRIT» à son âne et il pleuvait des pièces d'or. Il n'avait plus que le mal de les ramasser. Où qu'il arrivât, le meilleur n'était jamais trop bon pour lui et plus cela coûtait cher, mieux c'était. Il avait toujours un sac plein de pièces à sa disposition. Après avoir visité le monde un bout de temps, il pensa : «Il te faut partir à la recherche de ton père ! Quand tu arriveras avec l'âne à or, il oubliera sa colère et te recevra bien.» Par hasard, il descendit dans la même auberge que celle où la table de son frère avait été échangée. Il conduisait son âne par la bride et l'aubergiste voulut le lui enlever pour l'attacher. Le jeune compagnon lui dit : — Ne vous donnez pas ce mal ; je conduirai moi-même mon grison à l'écurie et je l'attacherai aussi moi-même. Il faut que je sache où il est. L'aubergiste trouva cela curieux et pensa que quelqu'un qui devait s'occuper lui-même de son âne ne ferait pas un bon client. Mais quand l'étranger prit dans sa poche deux pièces d'or et lui dit d'acheter quelque chose de bon pour lui, il ouvrit de grands yeux, courut partout pour acheter le meilleur qu'il pût trouver. Après le repas, l'hôte demanda ce qu'il devait. L'aubergiste voulait profiter de l'occasion et lui dit qu'il n'avait qu'à ajouter deux autres pièces d'or à celles qu'il lui avait déjà données. Le jeune compagnon plongea sa main dans sa poche, mais il n'avait plus d'argent. — Attendez un instant, Monsieur l'aubergiste, dit-il, je vais aller chercher de l'or. Il emmena la nappe. A suivre Conte de Grimm