Résumé de la 7e partie - C'est grâce au troisième frère, qui a reçu un sac renfermant un bâton, que les cadeaux des deux autres ont été récupérés... Le vieux tailleur ne croyait pas trop à cette histoire, mais il invita quand même ses parents. Le tourneur étendit un drap dans la chambre, fit entrer l'âne à or et dit à son frère : — Maintenant, cher frère, parle-lui. Le meunier dit : — «BRICKLEBRIT» Et, à l'instant, des pièces d'or tombèrent sur le drap comme s'il en pleuvait à verse et l'âne n'arrêta que lorsque tous en eurent tant qu'ils ne pouvaient plus en porter. (Je vois à ta mine que tu aurais bien voulu y être !) Alors, le tourneur chercha la petite table et dit : — Cher frère, parle-lui maintenant. Et à peine le menuisier avait-il dit : «Petite table, mets le couvert» que déjà les plus beaux mets apparaissaient en abondance. Il y eut un repas comme jamais encore le bon tailleur n'en avait vu dans sa maison. Toute la famille resta rassemblée jusqu'au milieu de la nuit et tous étaient joyeux et comblés. Le tailleur enferma aiguilles, bobines et fers à repasser dans une armoire et vécut avec ses fils dans la joie et la félicité. Et la chèvre à cause de laquelle le tailleur jeta dehors ses trois fils, qu'est-elle devenue ? Ne supportant pas d'avoir la tête tondue, elle alla se cacher dans le terrier d'un renard. Lorsque celui-ci revint et aperçut deux gros yeux briller au fond de son terrier, il prit peur et se sauva à toute allure. Dans sa fuite, il rencontra un ours. — Pourquoi as-tu l'air si affolé, frère renard ? lui demanda celui-ci. Que t'est-il donc arrivé ? — Mon terrier est occupé par un épouvantable animal dont les yeux lancent des flammes expliqua le renard. — Nous allons le chasser, s'exclama l'ours qui accompagna le renard jusqu'à son terrier. Mais lorsque l'ours aperçut les yeux de braise, à son tour il prit peur et s'enfuit, renonçant à chasser l'intrus. Dans sa fuite, il rencontra une abeille. — Pourquoi fais-tu cette tête, frère ours ? lui demanda-t-elle, toi qui d'ordinaire es si joyeux ? — Un épouvantable animal aux yeux de braise occupe le terrier du renard et nous ne réussissons pas à l'en chasser, expliqua l'ours. L'abeille fut saisie de pitié. — Je ne suis qu'une pauvre et faible créature à laquelle vous ne prêtez d'ordinaire guère attention, dit-elle. Mais peut-être pourrais-je vous aider. L'abeille entra dans le terrier du renard, se posa sur la tête de la chèvre et la piqua si violemment que celle-ci sauta en l'air. «Bê, Bê», hurla la chèvre en décampant à toute allure. Elle courut, courut si longtemps qu'encore aujourd'hui nul ne sait jusqu'où elle est allée.