Résumé de la 4e partie n Le deuxième fils, après sa formation chez un meunier, revient chez son père avec un âne qui crache de l'or. Il passe une nuit chez un aubergiste qui, surpris par autant d'empressement de son client pour la bête, l'épie... L'aubergiste ne comprenait pas ce que cela signifiait. Curieux, il suivit son client et quand il le vit verrouiller la porte de l'écurie, il regarda par un trou du mur. L'étranger avait étendu la nappe autour de l'âne et criait : «BRICKLEBRIT». Au même moment, l'animal se mit à cracher, par devant et par derrière, de l'or qui s'entassait régulièrement sur le sol. — Quelle fortune ! dit l'aubergiste. Voilà des ducats qui sont vite frappés ! Un sac à sous comme cela, ce n'est pas inutile ! Le client paya son écot et alla se coucher. L'aubergiste, lui, se faufila pendant la nuit dans l'écurie, s'empara de l'âne à or et en mit un autre à la place. De grand matin, le compagnon prit la route avec un âne, qu'il croyait être le sien. À midi, il arriva chez son père qui se réjouit en le voyant et l'accueillit volontiers. — Qu'es-tu devenu, mon fils ? demanda le vieux. — Meunier, cher père, répondit-il. — Qu'as-tu ramené de ton compagnonnage ? — Rien en dehors d'un âne. — Des ânes, il y en a bien assez, dit le père. J'aurais préféré une bonne chèvre ! — Oui, répondit le fils, mais ce n'est pas un âne ordinaire, c'est un âne à or. Quand je dis «BRICKLEBRIT», la bonne bête vous crache un drap plein de pièces d'or. Appelle tous les parents, je vais en faire des gens riches. — Voilà, qui me plaît, dit le tailleur. Je n'aurai plus besoin de me faire de souci avec mon aiguille. Il s'en fut lui-même à la recherche de ses parents, qu'il ramena. Dès qu'ils furent rassemblés, le meunier les pria de faire place, étendit son drap et amena l'âne dans la chambre. — Maintenant, faites attention ! dit-il. Et il cria : «BRICKLEBRIT». Mais ce ne furent pas des pièces d'or qui tombèrent et il apparut que l'animal ne connaissait rien à cet art qui n'est pas donné à n'importe quel âne. Le pauvre meunier faisait triste figure ; il comprit qu'il avait été trompé et demanda pardon à ses parents qui s'en retournèrent chez eux aussi pauvres qu'ils étaient venus. Il ne restait plus rien d'autre à faire pour le père que de reprendre son aiguille et pour le fils, de s'engager chez un meunier. A suivre Conte de Grimm