La personnalité, l'œuvre et le parcours du poète, Mohamed Lakhdar Essaïhi, ont été revisités dimanche à Alger à l'occasion du 7e anniversaire de sa disparition. Organisée par l'association El-Kalima pour la culture et l'information sous le thème «Essaïhi le grand...poète et animateur», cette rencontre à laquelle ont participé plusieurs intellectuels, des amis et des proches du défunt, à été ouverte par l'intervention de Abdelkader Nour, ancien directeur de la Radio nationale dans laquelle il a mis en exergue le parcours de Mohamed Lakhdar Essaïhi aux côtés de ses anciens compagnons, notamment à la mosquée d'Al-Zeitouna (Tunisie). Il a souligné à cette occasion que «la popularité de ce poète qui a été connu après l'indépendance à travers son émission radiophonique ''Alouane''(couleurs) pendant 20 ans, a gagné la Libye, la Tunisie et le Maroc». Abdelkader Essaïhi, cousin du poète a rappelé le rôle de ce dernier dans le mouvement culturel et littéraire, mais aussi dans la défense des valeurs civilisationnelles du peuple algérien» durant la période coloniale. De son côté, Mohamed El-almi Essaïhi, fils du défunt, a passé en revue l'œuvre poétique de son père, notamment son répertoire en Tunisie. Mohamed Lakhdar Essaïhi est né en 1918 à El-Alia, (région de H'djira) dans la wilaya de Ouargla (Sud algérien). Il apprendra le Saint Coran très jeune dans son village natal avant de se rendre à Guerara en 1934 pour devenir le disciple du cheikh Bayoudh. En 1934, il rejoint la Mosquée d'Al-Zeïtouna en Tunisie. Poursuivi par les autorités coloniales en Tunisie pour son soutien au mouvement nationaliste tunisien, il regagne son pays natal en 1939 ou il a été assigné à résidence. Arrivé à Alger en 1952, il travailla à la Radio avant et après l'indépendance avant de rejoindre l'Union des écrivains algériens. Mohamed Lakhdar Essaihi est décédé le 11 juillet 2005 suite à une longue maladie en léguant un riche répertoire poétique, notamment classique, et plusieurs recueils.