Jusqu'à ce jour, nous avons refusé de répondre aux provocations des services de l'ordre qui nous accusent de troubles sur la voie publique. Alors que nous marchons pacifiquement pour revendiquer uniquement nos droits», nous disent plusieurs gardes. Cette marche sera organisée prochainement, selon le délégué national des gardes communaux et représentant de la wilaya de Bouira, Aliouat Lahlou. La marche aura lieu et les gardes communaux ont décidé d'opérer, cette fois-ci, escale par escale. «Nous n'allons pas lâcher !», dit-il. Selon lui, ils tenteront une troisième marche et camperont à l'endroit où ils seront stoppés par les services de sécurité. C'est désormais notre tactique, mais nous ne ferons pas marche arrière», affirment-ils. Après deux tentatives de marche, ils reviennent à la charge et à chaque fois avec plus de détermination. Ils ont refait la tentative jeudi dernier. À peine quelques dizaines de mètres parcourus, qu'ils butent contre un important dispositif sécuritaire mis en place par le groupement de la gendarmerie de la wilaya de Blida pour les empêcher d'avancer. Avant-hier, les éléments de la Gendarmerie nationale ont retiré les barrages qu'ils avaient dressés sur la route menant à Alger vers 4 heures du matin. «Nous ne sommes pas pour la violence. Tout ce que nous demandons c'est notre droit», a déclaré alors Aliouat Lahlou. Sans nourriture pour les deux premiers jours de ramadan et exténués, les gardes communaux mènent un combat pour la dignité et pour protester contre «la hogra, le mépris et la marginalisation». Même si certains sont allés voir leurs familles, ils sont revenus, hier, pour reprendre le combat. Mais au troisième jour, un immense élan de solidarité populaire s'est tissé autour des protestataires. «Nous ne manquons absolument de rien si ce n'est le recouvrement de nos droits légitimes», nous dit encore Hakim Chouaib.