Résumé de la 31e partie - Pour l'inspecteur Taverner, Roger ne ferait pas de mal à une mouche... La tête était légèrement inclinée sur l'épaule, mais, malgré cela, le bonhomme, avec ses petits yeux au regard perçant, paraissait débordant de vitalité et d'énergie. — C'est son portrait par Augustus John, dit Taverner. Il avait de la personnalité, hein ? — Oui. Je me rendais compte que ce monosyllabe rendait très insuffisamment ma pensée. Je voyais très bien maintenant ce qu'Edith de Haviland avait voulu dire en déclarant que, sans lui, la maison paraissait vide. J'avais sous les yeux l'image du «petit homme biscornu» qui avait fait construire la «petite maison biscornue». Lui parti, la «petite maison biscornue» n'avait plus de raison d'être. — Et voici sa première femme, par Sargent. Je m'approchai. L'œuvre, accrochée entre deux fenêtres, avait cette cruauté qui se retrouve souvent dans les toiles de Sargent. La longueur du visage était vraisemblablement excessive, mais le portrait était certainement excellent. C'était celui d'une dame anglaise de la bonne société. De bourgeoisie campagnarde. Jolie, mais sans caractère. Pas du tout l'épouse que l'on imaginait au puissant petit despote qui grimaçait au-dessus du manteau de la cheminée. Le sergent Lamb entrait dans la pièce. — J'en ai terminé avec les domestiques, monsieur. Ils ne savent rien. Taverner soupira. Lamb tira un carnet de sa poche et alla s'asseoir dans un coin. La porte s'ouvrit et Mrs Aristide Leonidès – la seconde – fut devant nous. Nous vîmes une petite figure douce, assez fine, de beaux cheveux bruns, coiffés d'une façon un peu compliquée. Bien poudrée, les lèvres faites, on voyait cependant qu'elle venait de pleurer. Ses vêtements noirs lui seyaient parfaitement. Elle portait autour du cou un collier d'énormes perles, une bague ornée d'un gros rubis à la main gauche et une superbe émeraude à la main droite. Je remarquai tout cela. Et aussi qu'elle paraissait avoir très peur. (A suivre ...)