Mercuriale - Les promesses des pouvoirs publics quant à une stabilisation, voire une chute des prix des fruits et légumes après la première semaine du ramadan, n'ont pas tenu la route. Alors que le ramadan a entamé sa dernière ligne droite, on constate une autre envolée des prix. Ceux de la pomme de terre et de la carotte ont été revus à la hausse depuis déjà trois jours. Une tournée au niveau des marchés d'Alger-Centre, nous a permis de constater que la mercuriale a, de nouveau, pris des ailes. Le prix de la pomme de terre a presque doublé en trois jours passant de 35 DA à 60 DA au niveau des marchés de Bab El-Oued, de Clauzel, d'El-Achour, de Baraki et de Birkhadem. A Meissonier le prix de la pomme de terre a flirté avec les 70 DA le kilo, la carotte à 100 DA, a-t-on constaté sur place. Seules la tomate et les aubergines demeurent plus ou moins accessibles aux petites bourses. Les haricots verts et les navets sont toujours hors de prix. Le poivron est à 80 DA, tandis que les navets ont grimpé à 160 DA le kilo. «Il y a quelques jours, j'ai acheté la courgette à 35 DA aujourd'hui elle atteint 120 DA le kilo !», se plaint un sexagénaire, venu s'approvisionner en ce début de matinée au marché Clauzel. «N'étaient les gâteaux de l'Aïd, j'aurais boycotté le citron affiché à 300 DA le kilo !», regrette une ménagère. «Tous les moyens sont bons pour s'enrichir sur le dos des pauvres», témoigne une autre dame dans ce même marché. «Nous avons des listes en main, histoire d'acheter juste le nécessaire», nous confie une dame. Toutes les marchandises disponibles et étalées dans les marchés font l'objet de spéculation», commentent la plupart des clients. Des intermédiaires achètent des légumes et les revendent sur place. Du coup, la plupart des ménages se sentent arnaqués durant ce ramadan. Nombre de consommateurs expriment leur colère. «Le marché est livré à lui-même», déplore un père de famille accosté à la sortie du marché de Birkhadem. «Chaque année nous soulevons ce problème, mais rien à changé !», se lamente un quadragénaire. «Oui oui, effectivement ce constat est devenu une routine tant la situation est banalisée à l'extrême», lance un autre. Interrogé pour savoir les raisons de cette flambée, certains commerçants refusent carrément de souffler mot, d'autres, en revanche, se cachent derrière la hausse des prix au niveau des marchés de gros. «La pomme de terre est vendue à 55 DA, nous prenons juste 5 DA de marge bénéficiaire», se contentent de répondre plusieurs commerçants. Alors que dire des fruits tant prisés en ces journées caniculaires ! Le seul fruit accessible est la figue de Barbarie cédée à 50 DA le kilo épluchée sur place par des vendeurs ambulants.